Le coordinateur du CLA considère que le gouvernement doit étudier de nouveau les propositions du syndicat pour la réforme du système de retraite. Le Conseil des lycées d'Alger (CLA) a, dans une conférence de presse tenue hier au siège du Cnes à Alger, fait état d'un document comprenant des revendications et des propositions par rapport au système de retraite en vigueur et notamment le volet lié aux enseignants. Le manuscrit a été transmis au Chef du gouvernement, au ministre de l'Education, au Sénat, à l'APN ainsi qu'au ministre du Travail. L'objectif de la démarche est d'exprimer le refus de la corporation des enseignants contre l'intention des pouvoirs publics de remettre en cause la retraite anticipée qui “est un acquis social arraché par les travailleurs qui ont cotisé”. La plate-forme du mouvement des enseignants du secondaire comporte, entre autres points, la revendication d'une pension de retraite complète après 25 années d'activité, comme c'est le cas dans les secteurs stratégiques. Selon Redouane Osmane, le gouvernement a violemment réagi à cette requête qu'il a qualifiée d' “irréaliste”. L'Exécutif a estimé que “la nation n'est pas prête à une nouvelle réforme de la retraite” et que “les enseignants doivent se contenter d'une retraite complémentaire sans réduction de la durée d'activité”. Option qui est totalement rejetée par les enseignants qui trouvent qu'il est “inconcevable qu'un enseignant se permette d'allonger la retraite à 60 ans après avoir cotiser au minimum 32 ans. C'est un vol qui ne dit pas son nom”. Le CLA considère que “le raisonnement du gouvernement est essentiellement comptable”, ignorant ou faisant semblant d'ignorer qu'au moins cinq causes principales sont à l'origine des difficultés de la Caisse nationale de retraite (CNR). Le syndicat relève entre autres : “l'évasion sociale et la sous-déclaration des salaires commises par certains employeurs qui privent la CNR et la CNAS d'un montant équivalent à ses ressources recouvrées, la révolution technologique en cours et son impact sur la productivité du travail qui rendent l'analyse par le ratio cotisant- retraités” complètement dépassée. Par ailleurs, le CLA attire l'attention sur les répercussions, qui ne peuvent être que positives, de la réforme de la retraite dans notre pays qui est constitué de plus de 70% de jeunes. “Nous avons des milliers de diplômés qui sont demandeurs d'emploi et cela permettra le renouvellement des potentialités humaines”, précise le coordinateur du CLA. Sur un autre volet, la révision juridique du statut particulier du corps des enseignants du secondaire a été aussi abordée lors de cette conférence. Le CLA qualifie l'actuel statut particulier de l'enseignant dans sa conception “de verrou pour toute progression de carrière” arguant du fait que le professeur est classé à l'échelle 15/3 et est maintenu à ce grade jusqu'à la fin de sa carrière sans possibilité d'évolution. “L'effort neuropsychique et les contraintes d'un métier pénible et stressant ne sont pas qualifiés ni dans la rémunération indice qui qualifie l'effort et la tâche de plus en plus difficile ni dans les primes et indemnités qui accompagnent le poste de travail”, relève le syndicat des enseignants dans un autre document exhaustif comportant des propositions de glissement catégorial spécifique. Il a été également transmis au Chef du gouvernement, au ministre de l'Education, à la direction générale de la Fonction publique, au ministère des Finances et aux instances législatives APN et Sénat. M. B. Baccalauréat 2004 Les filles plus que les garçons L'Etat devrait encaisser plus de 700 millions de dinars. Les filles constituent plus de la moitié des candidats au baccalauréat dont les épreuves commencent après-demain samedi. Près de 58% (57,87% plus exactement) des 574 564 postulants sont en effet de sexe féminin, contre seulement 42,12% de sexe masculin. Le ministère de l'Education enregistre, globalement, une augmentation de 5,44% du nombre des candidats par rapport à la session précédente. Le tableau indique un net avantage des élèves scolarisés (72,86%) comparativement aux candidats libres (27,13%), et la présence sur les bancs de 374 candidats étrangers, 162 handicapés et 252 détenus. Il ressort également la prééminence des filières scientifiques (57,90%) sur les filières littéraires (42,09%) et le choix prépondérant du français comme première langue étrangère (98,27%) sur l'anglais (1,72%). Le ministère n'oublie pas ses… comptes puisque les examens du bac et du BEF rapporteront au Trésor public 732 066 100,00 DA, soit 73,2 milliards de centimes (estimation de la tutelle). Les frais de participation aux examens sont de 700 DA pour la bac et 400 DA pour le BEF ; les candidats libres payent 300 DA de plus pour le bac et 100 DA pour le BEF. L. B.