“Nous devrons faire du 22 décembre une journée de protestation et de débat avec la société civile. Notre participation massive au forum de solidarité est une possibilité d'élargir le soutien de l'opinion publique et de réfléchir à une alternative pour un Etat de droit en Algérie.” C'est ce qu'a déclaré le secrétaire général du Conseil des lycées d'Alger (CLA), lors d'une conférence de presse tenue, hier, au siège du Cnes, à Alger. Selon M. R. Osmane, plusieurs partis politiques ont été appelés à participer, demain, au forum du Conseil des lycées d'Alger, afin de sensibiliser l'opinion publique, notamment la classe politique. Le représentant du Cla a jugé important de rappeler que la base du syndicat “a fait une trêve” jusqu'au 22 décembre. Passée cette date et si le ministère de l'Education persiste à ignorer ses doléances, le CLA optera pour une autre forme de contestation. Selon le coordinateur du CLA, la tutelle n'a donné aucune garantie et, par conséquent, “il ne faut pas s'étonner des mesures radicales prises à l'encontre des 17 enseignants”. Par ailleurs, il qualifiera l'Etat algérien d'“Etat pénal”. Le forum du 22 décembre compte quatre ateliers d'étude ayant pour thème : “La leçon de la grève”, “La solidarité de la société civile”, “les perspectives du mouvement des enseignants sur le plan organisation” et enfin “droit de grève et liberté”. Concernant le prétendu conflit entre le CLA et le Cnapest, M. R. Osmane dira : “Nous n'avons aucun problème de leadership dans le mouvement, notre contestation est purement socioprofessionnelle. Nous tenons à signaler que nous irons probablement vers l'unité d'action des deux syndicats concernant les journées de contestation.” Rappelons, enfin, que le Conseil des lycées d'Alger a opté pour la proposition suggérée par la base du syndicat lors de la dernière assemblée générale, à savoir maintenir les cours et bloquer toutes les évaluations pédagogiques, avec l'aide des parents d'élèves, qui devront exercer des pressions sur Benbouzid afin de réintégrer les enseignants dans leurs droits. L'organisation d'une grève générale à tous les paliers de l'éducation, les 17 et 18 février, coïncidera avec la date du procès des 22 enseignants. N. A.