Abdelkrim Serar, le président de l'ESS, a animé conjointement avec son coach Khalfa un point de presse jeudi après-midi où les deux hommes sont revenus sur plusieurs points notamment celui ayant un lien avec le cas Issaâd Bourahli. D'emblée, le patron du club phare des hauts-plateaux déclare que le départ officiel de Bourahli est un non-événement et considère cette affaire comme n'étant plus d'actualité. “écoutez, pour moi, Bourahli est un traître. Il a trahi tout le monde : dirigeants, supporters et toute une ville, lesquels plaçaient en lui un grand espoir pour cette saison. Une chose est claire, c'est nous-mêmes qui avons pris la décision de nous séparer de lui. Car par son comportement irresponsable et son indiscipline, il a été d'une malhonnêteté effrayante. La lâcheté dont il a fait preuve ne peut honorer sa qualité d'athlète d'un grand club”, a-t-il lancé à l'assistance, avant d'ajouter un peu plus loin : “C'est un joueur qui a encaissé la saison dernière tout son dû (610 millions). Ses prétentions, cette année, étaient plus fortes et nous étions prêts à lui donner ce que n'importe quel club pouvait lui offrir. Autre chose, il a voulu nous imposer des joueurs et le départ de certains autres pour que lui puisse rester. Il voulait partir. Pour preuve, il a négocié d'abord avec Lefkir, avant de signer à l'USMA. Son départ n'est pas la fin du monde.” Pour Khalfa, que Bourahli accuse d'être responsable de son départ, le coach sétifien réplique : “Il est vrai que Bourahli est un excellent joueur. Cependant, son comportement indigne, à la limite, de l'insulte vis-à-vis des autres joueurs, a fait qu'il ne réponde plus aux critères d'accès à notre équipe. je le dis et je le répète.” “Comme nous l'avions fait avec tous les autres joueurs, nous lui avons donné tout le temps pour réagir positivement et accepter la ligne de conduite du club. Malheureusement, son inconscience a été à la mesure de son talent”, avoue-t-il tout en indiquant qu'il n'a jamais eu de problème personnel avec lui. “non, ce n'est pas vrai. Je n'ai aucun problème avec lui. Sachez d'ailleurs qu'il était le premier joueur à réclamer ma venue la saison dernière”, poursuit-il. “Belhamel, c'est un cas particulier” Au sujet de l'autre joueur écarté, à savoir Laïd Belhamel, les deux hommes ont indiqué que cette affaire n'a aucun lien avec celle de Bourahli. “certains ont voulu faire croire que l'on a écarté Belhamel parce que c'est Bourahli qui l'a exigé. Non, c'est archi-faux. Ce joueur est un cas particulier. Il a voulu semer la zizanie au sein du groupe et porter préjudice, par là, au club. on n'a pas besoin d'un joueur de ce genre. lui aussi, il nous a trahis quelque part.” Par ailleurs, l'autre sujet abordé par le boss sétifien concerne le lancement du centre de formation du club, qu'il veut réussir. Dans ce cadre, il nous a déclaré que ce dernier sera opérationnel avant la fin du mois de septembre prochain et sera dirigé par un technicien français délégué par la Fédération internationale de football (FIFA). En outre, concernant son effectif, il a avoué que l'ensemble des joueurs retenus ont signé leurs contrats : “tous les joueurs ont signé y compris Derradj, dont on a récupéré sa lettre de libération.” à cet effet, on apprend que la délégation sétifienne, qui a rallié hier Tunis, sera composée de 27 joueurs. Seuls Messali, retenu en EN espoirs, Bendris, convalescent, et Mounir Madoui, qui devra suivre un travail spécifique à sétif, ne seront pas du voyage. Concernant les matches amicaux que devront disputer les sétifiens durant leur séjour, Serar nous a appris que, pour le moment, un seul club a donné son accord. Il s'agit du club tunisien le CS Sfax. enfin, au sujet de ses contacts avec d'autres joueurs susceptibles de venir renforcer son effectif en prévision de l'exercice prochain, Serar nous a indiqué qu'il est sur les traces d'un attaquant camerounais, non sans nous confirmer la venue officielle du désormais ex-sociétaire du MSP Batna, Hadj-aïssa, qui accompagnera l'ESS à Tunis. F. R.