Après deux ans de traversée du désert, Nourredine Deham, le nouveau goléador du Mouloudia d'Alger, retrouve le sourire. Sa blessure qui l'a longtemps éloigné des terrains et ses problèmes extrasportifs au sein de la JSK sont aujourd'hui oubliés. “Deux ans, ça suffit !”, semble dire Deham. Liberté : Un premier but contre le GCM et un autre contre l'ESS, le retour de Deham se fait en force, qu'en pensez-vous ? Nourredine Deham : Au-delà de ces deux buts marqués, c'est beaucoup plus la joie de jouer que je retrouve. Grâce à Dieu, je peux dire aujourd'hui que les moments difficiles que j'ai passés pendant deux ans m'ont certes énormément fait souffrir mais ils m'ont, en revanche, permis de forger un caractère d'acier. En dépit de toutes les péripéties que tout le monde connaît et sur lesquelles je ne souhaiterais pas revenir, je me suis juré de revenir au premier plan et de prendre ma revanche sur le sort. Ma préoccupation, à présent, est de se mettre à l'ouvrage et d'essayer de marquer le maximum de buts pour le Mouloudia d'Alger, à qui j'ai certainement une dette à payer. C'est-à-dire… Au moment où certains clubs me désignaient du doigt comme si j'étais un pestiféré, le Mouloudia d'Alger m'a ouvert ses bras. Et encore, la première saison, je n'ai presque pas joué en raison d'une rechute et de ma blessure. Mais les dirigeants ont tout de même insisté pour que je reste. À l'intersaison, ils m'ont renouvelé leur confiance. C'est un geste qui m'a beaucoup ému, même si je reste persuadé que Deham saura rendre la pareille au vu de sa volonté d'effectuer une grande saison avec le Mouloudia. Désormais, je ferai tout pour que le choix des dirigeants soit le bon. À quoi pensez-vous après ce retour tonitruant ? Je repense surtout à tous ces moments difficiles que j'ai passés et où je n'ai trouvé que mes parents pour me soutenir. Je revois défiler devant moi les images d'une blessure qui a failli me coûter ma carrière de footballeur. Désormais, je ressens une grande joie, une délivrance certaine. Contre le Ghali de Mascara, je n'ai pu m'empêcher d'enlever mon maillot après le but, même si je savais que j'allais recevoir un avertissement. C'était une émotion trop forte et incontrôlable. Dans les vestiaires, j'ai répondu aux joueurs qui me reprochaient ce geste que je n'ai pas connu pareille joie depuis deux ans ; alors de grâce laissez-moi savourer ces moments. Quel est votre objectif avec le Mouloudia ? Au niveau de l'équipe, nous n'avons pas encore arrêté l'objectif de la saison, dans la mesure où notre préoccupation est d'abord de mettre en place un groupe cohérent et conquérant. Nous devons d'abord construire et travailler notre jeu avant de parler d'objectifs. Sur le plan personnel, il est clair que pour tout attaquant qui se respecte, je promets de marquer le maximum de buts. Mais vous n'êtes pas le seul attaquant dans l'équipe… Tout à fait, mais il faut savoir que la concurrence est la meilleure façon de stimuler les joueurs et de les pousser à travailler à fond. La concurrence ne me fait pas peur, bien au contraire ! S. B.