Le litige né, depuis une semaine, entre l'APC de Tizi Ouzou et le comité de wilaya du Croissant-Rouge algérien autour de l'infrastructure qui abrite le siège de ce dernier ainsi que la crèche Mohammed-El-Kechaï ne cesse de s'amplifier. Dans la journée d'hier, les services de l'APC qui ont pris il y a quelques jours la décision de récupérer ladite crèche pour la remplacer par une autre qui sera gérée par ses services, ont décidé de recourir à la force pour contraindre les membres de l'organisation humanitaire à quitter les lieux. Les agents de sécurité de l'APC auxquels a été confié cette tâche, puisque les services de la sûreté de wilaya ont refusé l'exécution d'une telle décision tant que l'ordre n'est pas venu de l'instance judiciaire, ont été vite refoulés par les bénévoles du CRA qui se sont mobilisés en grand nombre pour défendre les intérêts de leur organisation. Pour eux, “seule l'institution judiciaire est habilitée à annuler un contrat de location”. Il est à noter que dans la convention signée entre les deux parties en mars 1990, il est bien stipulé que la résiliation ne peut se faire qu'en “cas de nécessité impérieuse”. Chose qui conforte les membres du CRA qui estiment que la décision de l'APC n'est justifiée par aucune nécessité, mais qui cache, par contre, d'autres intentions. S. L.