Même s'il s'est déclaré “extrêmement surpris” par la décision prise par le comité directeur du GCM, à sa tête le président Madani Boudali, de le décharger de sa fonction d'entraîneur de l'équipe seniors au profit de Mohamed Henkouche et de le nommer au poste de manager général, le mythique numéro dix des Verts, Lakhdar Belloumi, ne s'est, cela dit, guère voulu se laisser faire, tenant absolument à ce que “les vrais fans mascaréens sachent certaines vérités et connaissent le vrai visage de certains opportunistes qui servent leurs intérêts personnels sur le dos du Gallia”. “L'actuel président rêvait de revenir à la tête du GCM et c'est l'affaire Arif qui lui a donné, par mon intermédiaire, cette occasion. Certains dirigeants, qui étaient à mes côtés en ce moment-là et qui ont tourné casaque ensuite, savent d'ailleurs que si j'étais un voleur ou un matérialiste, comme le sont certains, je serais resté tranquillement à la tête du directoire mis en place par le wali et cela sans que personne ne trouve à redire”, rappellera très lucidement Belloumi avant d'ajouter: “En fait, sans qu'il ne fasse absolument rien pour le GCM et sans qu'il ne soit concerné ni de près ni de loin par l'accession du club en première division, Madani Boudali s'est retrouvé presque miraculeusement en compagnie de Keffif à l'hôtel Hilton à Alger pour recevoir la récompense et cueillir les lauriers de l'accession du Ghalli.” Revenant sur la difficile intersaison, où il assumera, comme tout le monde le sait, (presque) tout, le Ballon d'or africain 1981 affirmera que “sur la multitude de dirigeants qu'a le GCM, tous sont improductifs”. “Ce ne sont que des pseudo-dirigeants qui exécutaient, moyennant salaires, les décisions de Madani. De tous ces semblants de responsables, seules deux personnes, à savoir Serdouk Abdelkader et Hamamouche travaillaient assidûment”, dira-t-il. “Madani puise dans l'argent de l'Etat” Tout en soulignant au passage que “le recrutement n'a été rendu possible que grâce au respect et à la considération” que lui vouent ces jeunes joueurs, Lakhdar Belloumi précisera que “Madani n'a pas déboursé un sou de sa poche et qu'il ne doit la santé financière correcte du GCM qu'à l'argent versé par les autorités locales”. “De plus, c'est grâce au soutien de mes amis d'Oran que j'ai pu doter le GCM d'équipements sportifs gracieusement offerts par Balliston, et garantir certaines ressources financières émanant de Sonatrach, Sonelgaz, Ifri ainsi que d'autres grandes sociétés”, renchérira notre interlocuteur avant de porter un sérieux coup aux véritables instigateurs de ce qu'il a nommé “un coup d'état”. “La faute au P/APC !” “Ayant vu que l'équipe commençait à trouver une certaine stabilité malgré les deux faux pas enregistrés et que l'avenir lui prédisait une très honorable place en fin de saison, les opportunistes en ont profité pour faire ce "coup d'état" et dont les véritables instigateurs sont, d'un côté, M. Bidaï, le président de l'APC de Mascara qui, au lieu de s'occuper de la gestion de la ville et d'essayer de régler les problèmes qui pourrissent la vie quotidienne du citoyen, s'ingère dans les affaires du club, et d'un autre côté, deux ex-dirigeants qui sont d'ailleurs soupçonnés d'avoir détourné de l'argent et surtout d'avoir "vendu" le fameux match de Chlef (NDLR : dernière journée de la DII, saison 2001-2002) dans le dos de Boudali Madani, tout cela avant de l'évincer de son poste de président du GCM. Ces deux soi-disant amoureux du GCM sont même allés jusqu'à payer des supporters pour déstabiliser l'équipe. Un petit contrôle comparatif entre leur fortune et biens immobiliers et leurs revenus montrerait d'ailleurs clairement leur malversation...”, pestera encore Lakhdar Belloumi, véritablement blessé dans son amour-propre, lui qui a “abandonné une grande carrière footballistique pour le GCM”, comme il l'avoue lui-même. “En dépit d'avoir de tout temps défendu les couleurs et l'honneur du GCM, je constate que la ville m'a tourné le dos...” déplore-t-il dépité. A. K.