La cérémonie, organisée, hier, à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou pour marquer le début officiel de l'année universitaire 2004-2005 a suscité une vive réaction du conseil syndical du CNES qui, contrairement aux déclarations des responsables de l'administration, a dressé un bilan peu reluisant concernant les conditions de déroulement de cette rentrée. Dans une déclaration rendue publique à l'occasion, le conseil du CNES a contesté de façon virulente les propos du recteur, M. Kahlouche, selon lesquels “les choses se déroulent normalement sur le plan pédagogique à l'Université de Tizi Ouzou”, avant de dénoncer l'attitude de ce dernier qui se veut à la fois rassurant et satisfait quant à la situation actuelle de l'université alors que celle-ci continue, selon le CNES, “de se délabrer et que le laisser-aller et les solutions fictives continuent de prévaloir et surtout qu'aucune perspective crédible ne voit le jour”. Par la voie de cette même déclaration, les membres du CNES relèveront que la cérémonie d'hier intervient au moment où certaines facultés viennent à peine de terminer les EMD et que d'autres s'apprêtent à entamer les examens de rattrapage et que, également, la répartition des charges pédagogiques n'est pas encore établie. Sur la base de ce constat, le conseil syndical du CNES considère que “la direction de l'université croit pouvoir tromper l'opinion universitaire et publique par l'organisation d'une cérémonie marquant le début des enseignements”. Pour le CNES, cette cérémonie décorative relève plutôt d'une “grandiloquence folklorique, d'une mascarade et d'une mise en scène à laquelle assiste depuis des années la communauté universitaire qui met à chaque fois à nu la culture d'apparat et d'autosatisfaction délétère qui règne à l'Université de Tizi Ouzou”. Pour redresser l'établissement universitaire en question, le CNES a appelé à une démocratisation de la décision à même d'impliquer tous les acteurs et de mobiliser toutes les compétences de l'université et de mettre fin à la gestion “oligarchique et clanique”, actuelle. Sur ce point, le conseil du CNES ne manquera pas de soulever l'absence d'intervention appropriée de la tutelle pour mettre un terme à cette dérive organique. S. L.