En 2001, le roi du Maroc avait procédé à la création de l'Institut royal de la culture amazigh (Ircam) géré et animé par des spécialistes du domaine. En l'espace de trois années, cette institution a donné une impulsion sans précédent à la revalorisation scientifique de la langue amazigh. En revanche, l'Algérie – en avance de quelques années sur le plan de la réhabilitation politique – peine à voir se concrétiser les missions du Haut commissariat à l'amazighité (HCA) mis sur pied en 1995. Soit dix ans d'existence ! À l'heure actuelle, on s'interroge sur l'absence remarquée du président du HCA. Une absence qui se prolonge depuis une année et qui a accentué l'inertie originelle de l'institution. Entretemps, la langue et la culture amazighs en paient chèrement les frais. Jusqu'à quand ?