Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a souligné, hier à Monaco, "l'importance qu'attache l'Algérie à la coopération qu'elle a instaurée dès son Indépendance avec Interpol dans le domaine de la lutte contre la criminalité". Intervenant au cours des travaux de la 3e réunion ministérielle internationale, qui se tiennent en marge de la 83e assemblée générale d'Interpol, M. Messahel a estimé que "cette coopération est aujourd'hui un motif de satisfaction et une base pour continuer à travailler avec Interpol pour son approfondissement dans les différents domaines". Présentant les grandes lignes de la politique suivie pour doter le pays d'une police moderne et professionnelle au service du citoyen, de la société et du pays, M. Messahel a souligné que "l'Algérie a adopté une stratégie évolutive fondée sur son riche capital expérience de lutte, sur le sacrifice de ses hommes et sur les acquis enregistrés dans son combat contre le terrorisme et le crime organisé". "Cette stratégie, a-t-il ajouté, repose, prioritairement, sur la professionnalisation et la modernisation des services de police et le développement de leurs capacités d'action sur la consolidation de la relation de confiance avec le citoyen, ainsi que sur la mise en place de standards internationaux en matière de principes de l'Etat de droit et de respect des droits fondamentaux". "Cette politique, a-t-il encore précisé, s'est traduite par la mise en œuvre de nombreux programmes dans d'importants domaines parmi lesquels la formation, la communication interne et externe, la spécialisation, l'utilisation des TIC, ainsi que le renforcement de la confiance avec le citoyen." M. Messahel a, par ailleurs, souligné "toute l'importance qu'accorde l'Algérie à Afripol en tant que plateforme de coopération active entre les polices africaines". Afripol, qui a été créée au mois de février dernier, aura son siège à Alger. Evoquant la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, M. Messahel a réitéré la volonté et la disponibilité de l'Algérie à "favoriser et à promouvoir le développement, et le renforcement des relations de coopération entre la Police nationale et celle des pays de la région, d'Afrique et du monde". "Cette position, a-t-il indiqué, résulte de la conviction de l'Algérie que le terrorisme et le crime organisé, sous toutes ses formes, ne cessent de se globaliser, de se sophistiquer et de constituer ainsi des menaces redoutables pour la paix et la sécurité de tous les pays sans exception." M. Messahel a rappelé la décision du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine de tenir, lors du premier trimestre de l'année prochaine, une réunion de haut niveau consacrée à la question de la criminalisation par les Nations unies de toutes les sources de financement du terrorisme, et ce, à travers un protocole complémentaire à la Convention internationale de lutte contre le terrorisme. M. Messahel a dirigé la délégation algérienne, composée du général-major et directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, et de hauts cadres de la DGSN, qui a pris part aux travaux de la 3e réunion ministérielle internationale qui se tient à Monaco, en marge de la 83e assemblée générale d'Interpol. R. N.