L'Algérie compte chaque année des morts par monoxyde de carbone. Cette année n'est pas en reste. De janvier à octobre de l'année en cours, soit en 10 mois, les agents de la Protection civile ont recensé 187 décès contre 230 en 2013 à la même période. À cet effet, la direction de la Protection civile lance une campagne de prévention et de sensibilisation des citoyens sur le danger d'asphyxie au niveau national. Lors d'un point de presse tenu, hier, à Alger, le responsable de communication, le commandant Achour, a fait savoir que durant les interventions, les agents de la Protection civile ont constaté que la majorité des asphyxies sont causées par des erreurs de prévention en matière de sécurité. Les principales raisons sont d'abord liées à la ventilation, qui est parfois insuffisante ou, tout simplement, inexistante. Ensuite, la non-conformité des équipements de chauffage, le montage et la mise en marche des équipements par un personnel non qualifié. Durant la semaine de sensibilisation, qui a débuté hier, la Protection civile va organiser des journées portes ouvertes. Au programme, il y a aussi des caravanes locales qui sillonneront les différentes localités pour faire de l'information de proximité et diffuser des messages pour sensibiliser les citoyens sur le danger d'asphyxie et les comportements à adopter afin de préserver leurs vies. Le nombre de morts par noyade a augmenté de 61% La saison hivernale n'est pas la seule saison meurtrière en Algérie. Car la saison estivale a, elle aussi, son lot de morts. Ainsi, durant l'année 2014, la Protection civile a enregistré 140 décès contre 87 en 2013, soit une hausse de 60,91%. La majorité des cas ont été repêchés dans des plages interdites à la baignade. Lors de son exposé, le chargé de la communication a souligné que les accidents dus aux engins nautiques représentent une menace permanente pour les baigneurs, où 2 cas de décès ont été enregistrés un à Béjaïa et un autre à Annaba. Les cas les plus meurtriers ont été enregistrés dans la wilaya de Béjaïa avec 26 noyades et Jijel avec 17 décès. Durant l'été, les agents de la Protection civile ont soigné sur place 20 817 personnes et évacué 2 682 autres vers les structures de santé lors de 58 750 interventions, soit une augmentation de 20,31% par rapport à 2013. La Protection civile a pu sauver la vie à 38 219 personnes, soit 15,41% de plus que 2013. Le dispositif mis en place par la Direction générale de la Protection civile, relatif à la campagne de surveillance des plages et de la baignade dans 14 wilayas et au niveau de 369 plages autorisées à la baignade, compte 11 052 agents, parmi eux, 766 agents professionnels, 342 chefs de poste, 134 plongeurs et le reste sont des agents vacataires.