D'un montant de 128 milliards de DA, la TAP, avec un taux de 85%, représente l'essentiel des recettes de la wilaya alors que la taxe liée à la location de locaux, toujours insignifiante, ne dépasse pas 0,35%. Les élus de l'APW de Boumerdès ont encore une fois adopté un budget primitif au titre de l'année 2015, basé essentiellement sur la taxe de l'activité processionnelle (TAP). D'un montant de 128 milliards de dinars, la TAP, avec un taux de 85%, représente l'essentiel des recettes de la wilaya alors que la taxe liée à la location de locaux, toujours insignifiante, ne dépasse pas 0,35%. Et encore une fois, le débat sur la fiscalité et les richesses et autres réserves insoupçonnées que peut receler la wilaya et ses communes n'a pas été abordé lors de cette session. Les élus se sont limités à distribuer cette rente aux 32 communes sans exception, mettant ainsi sur le même pied d'égalité aussi bien les communes très pauvres que les communes riches ou encore aux communes qui ne font aucun effort pour recouvrer la taxe foncière et la taxe d'ordures ménagères (TOM) qui, pour certaines d'entre elles, s'élèvent à plus de 27 milliards de centimes, à l'exemple de la commune du chef-lieu. C'est d'ailleurs ce qui a fait bondir un élu du FFS qui s'est interrogé pourquoi cette uniformité dans la répartition des finances de la wilaya aux 32 communes sans tenir compte de la santé financière de chacune d'elles. Les élus se sont même permis d'attribuer une somme de 4 millions de DA pour l'aménagement de la gare routière de Boudouaou qui appartient à un privé. Curieusement, cette "innovation" n'a soulevé aucune réaction de la part des élus, mais c'est le wali qui fera un commentaire sur cette décision en la justifiant par le fait que "l'état lamentable de cette gare concerne directement les citoyens". Pour cette année, des sommes importantes ont été orientées vers les écoles pour l'amélioration des conditions de vie des élèves (renforcement des cantines, chauffage pour les écoles... ). "En plus des écoles ; des aides ont été également accordées aux communes pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens", dira M. Sandjak Sadek, président de la commission des finances. Lors des débats, de nombreux intervenants ont évoqué des questions sur le développement de la wilaya, à l'image de Bouzad Djillali qui a interpellé le wali sur le blocage depuis plus d'un an de nombreux projets d'aménagement urbain, notamment ceux d'Ouled Kaddach à Benchoud, ou la cité des 605-Logements de Boudouaou, ou encore le site de Rocher Noir de Boumerdès et Thenia. Le wali a indiqué que cette situation de retard est due à l'instabilité qu'a connue ces derniers mois la direction de l'urbanisme. "Un nouveau directeur a été installé au niveau de la DUC, et des directives lui ont été données pour libérer, dans les meilleurs délais, les nombreux projets encore bloqués ou n'ayant pas encore démarré". M. T.