Une cinquantaine de recommandations ont sanctionné le 1er Forum international de la jeunesse qui s'est déroulé du 26 au 28 novembre à l'hôtel El-Riad de Sidi-Fredj. Organisée par une douzaine d'associations, dont le Réseau Nada, en collaboration avec l'ambassade de France et les programmes Joussour et Crosc, et placée sous le thème "Citoyens actifs pour le développement durable", cette initiative, une première, a regroupé 250 jeunes participants représentant 11 pays de la Méditerranée. Les débats se sont concentrés notamment sur les ressources, l'environnement et le développement durable, le volontariat, la citoyenneté active, les nouvelles formes d'engagement des jeunes et leur participation aux politiques de développement local, l'emploi, l'entrepreneuriat, l'économie verte, la mobilité des jeunes et le patrimoine culturel. À l'issue de quoi, une cinquantaine de recommandations ont fait l'objet d'une mouture finale remise aux jeunes venus des quatre coins du pays et des pays de la Méditerranée. Au volet volontariat, les jeunes animateurs et autres experts ont plaidé pour l'encadrement et la valorisation des jeunes volontaires, et ce, en offrant un cadre juridique pour cette frange et la mise en place de mécanismes de professionnalisation du travail volontaire, d'une part, et un réseau d'échange et de partage entre les jeunes Méditerranéens, de l'autre. L'aspect inhérent aux nouvelles technologies a également dominé la tendance dans les débats. En ce sens, les jeunes préconisent le lancement d'un programme e-Algérie, de campagnes d'information/journées portes-ouvertes au niveau des maisons de jeunes, des écoles et des universités, mais aussi de rendre visible sur le Web leur travail. Recommandation phare dans leur participation dans les politiques de développement local comme gage de bonne gouvernance, les participants ont tous plaidé pour la création d'un Observatoire de citoyens qui servira de contre-pouvoir pour la gouvernance élective. Cela peut se traduire, selon eux, par l'information, la sensibilisation et la formation des jeunes dans le but de transférer des savoirs et des savoir-faire. Par ailleurs, la mise en réseau régional des acteurs associatifs du bassin méditerranéen devra passer par l'élaboration et l'animation d'une plateforme permettant l'échange d'informations, d'expériences et de mutualiser les outils pédagogiques. À ce sujet, les jeunes préconisent d'élaborer une cartographie des bonnes pratiques et un annuaire des experts du domaine (institutions, personnes ressources) accessibles sur la plateforme et mis à jour régulièrement. Au chapitre "Jeunesse et droits des femmes", il est question d'encourager l'accès aux femmes à des postes de responsabilité, la sensibilisation des imams aux discriminations faites aux jeunes et aux femmes, l'intégration des femmes dans le développement local pour qu'elles puissent s'organiser dans leur localité, se former pour devenir actrices à part entière dans la société civile. Mieux encore, les jeunes ont passé au crible les sujets liés à l'emploi, l'entrepreneuriat et l'économie verte, comme solutions efficaces à la problématique du chômage. En outre, les jeunes ont exigé la garantie de protéger leur mobilité à l'échelle nationale comme première étape vers la mobilité internationale. Cela devra inévitablement passer par l'instauration d'un passeport citoyen (passeport jaune), la création d'une plateforme électronique avec appels à candidature pour des échanges, la vulgarisation du service civique, le lancement de l'université méditerranéenne pour l'interculturalité et le développement durable et, enfin, le jumelage entre associations, villes et universités. Signalons, enfin, que des échanges culturels et des caravanes sont soumis par ces jeunes qui ont réussi à capter, à travers ce Forum, l'attention des Etats de la Méditerranée. F B