Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Ghardaïa, en dépit de ses multiples potentialités, ne dispose, en tout et pour tout, que d'une seule structure hospitalière publique, d'une capacité de 260 lits et d'une maternité, d'une capacité de 40 lits, pour plus de 350 000 habitants. Le déficit actuel concerne l'absence des services de génécologie, de neurologie et de chirurgie cardiovasculaire. Les dispensaires et les salles de soins au nombre de huit pour l'ensemble de la commune de Ghardaïa, sont-elles dotées en moyens humains et matériels suffisants pour la prise en charge des malades ? À titre d'exemple, le quartier Baba-Saâd, qui compte plus de 10 000 habitants, ne dispose d'aucun dispensaire. À l'exception de l'ancienne salle de soin qui a été complètement délabrée après la crue du 1er octobre 2008. Compte tenu du déficit actuel en matière d'infrastructures sanitaires de proximité, des préparations ont été entreprises depuis 2011, pour le lancement des travaux d'un nouveau dispensaire dans ce vaste quartier de Baba-Saâd. Cette structure sanitaire, initialement prévue pour se substituer à l'ancienne salle de soin vétuste, était censée accueillir les patients des deux rives Baba-Saâd el-cherki et el-gharbi. Cependant, malgré l'affectation du terrain, l'allocation du budget, l'élaboration du cahier des charges nécessaire et le début des travaux de l'édifice en question, depuis plus de quatre années et au grand dam des habitants de ce quartier, l'arrêt des travaux n'indique aucun achèvement dudit projet. C'est dire que les citoyens de Baba-Saâd ne croient plus aux promesses non tenues par la direction de la santé publique de la wilaya. Le développement spectaculaire de Ghardaïa et de ses quartiers n'a pas beaucoup profité au secteur sanitaire, dont les infrastructures ne répondent plus aux réels besoins de la population, sans oublier la démographique galopante de ces derniers temps. "En cas d'hospitalisation d'urgence, les malades de Baba-Saâd sont tenus de parcourir 7 km pour atteindre l'hôpital Brahim-Tirichine", précise un membre de l'association du quartier Baba-Saâd. Il ne va pas sans dire que les autorités locales doivent impérativement inciter les services concernés à agir efficacement pour trouver une solution à ce problème et ainsi satisfaire les citoyens de Baba-Saâd. Il s'agit, en effet, de mobiliser toutes les énergies nécessaires afin de concrétiser ce dispensaire tant attendu. A. H. D.