Les contacts du chef de la mission de l'ONU en Libye avec les dirigeants du gouvernement d'Abdallah al-Theni et du Parlement ont fini par aboutir à la tenue de cette rencontre entre les différents protagonistes de la crise libyenne. Dans l'espoir de mettre un terme au chaos et à l'anarchie qui règnent en Libye depuis plus de trois ans maintenant, le chef de la mission onusienne dans ce pays réunit aujourd'hui à Ghadamès les différents protagonistes de la crise libyenne. Il y a lieu de rappeler que le chef de l'Unsmil, Bernardino Leon, avait proposé de tenir cette session après des consultations avec les parties libyennes, avec le soutien du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. En effet, il a multiplié depuis quelques semaines les contacts avec les dirigeants du gouvernement de Abdallah al-Theni et du Parlement, qui siègent à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli. Cette rencontre intervient après celle qui avait réuni, fin septembre dernier dans la même ville de Ghadamès, des protagonistes de la crise libyenne pour tenter d'amorcer un dialogue pour une sortie de crise, en vain. Ceci étant, le responsable estime qu'"il existe un consensus entre les différents acteurs libyens sur la tenue d'un dialogue global, la remise le processus de transition politique sur les rails et l'allègement des souffrances de la population civile". A noter que cette réunion de Ghadamès intervient après celle des ministres des pays voisins de la Libye, qui s'est déroulée la semaine dernière à Khartoum (Soudan) pour examiner les moyens à même de trouver une solution politique à la crise qui secoue depuis plus de trois ans ce pays. A l'issue de cette cinquième conférence, les chefs de la diplomatie des pays voisins de la Libye ont souligné l'impératif d'un arrêt immédiat de toutes les opérations armées en privilégiant un dialogue inclusif en vue de parvenir à l'instauration de la paix, de la stabilité et de la réconciliation et de mettre en place une nouvelle Constitution en Libye. Ils ont appelé toutes les parties et acteurs politiques libyens "rejetant la violence à engager dans l'immédiat un dialogue national inclusif en vue de réaliser les objectifs escomptés conformément à l'initiative de l'envoyé onusien qui sera effective à partir du 9 décembre à Ghadamès". Ils ont également salué les efforts consentis par l'Algérie, en collaboration avec les parties libyennes et les Etats voisins, afin de rapprocher les positions des belligérants libyens et asseoir un dialogue inclusif qui aboutira à une solution politique à la crise libyenne. Par ailleurs, la crise libyenne a été aussi examinée lors de la réunion inaugurale du Groupe international de contact pour la Libye (GIC-L) qui s'est tenue, mercredi dernier à Addis-Abeba, sous la présidence du commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA). Les membres de GIC-L ont condamné tous les actes de violence en Libye, et ont réitéré la "pertinence" d'une solution politique comme étant la seule voie de sortie de crise dans un pays au bord du chaos. M T