A en croire Yahia Amroun, président de la Société sportive par actions (SSPA) USM Bel-Abbès, qui s'est exprimé, hier, lors d'un point de presse, le moins que l'on puisse dire est que la crise financière aiguë que traverse actuellement le club unioniste ne présage pas d'un avenir serein. Une situation qui met la direction belabésiènne dans un sacré embarras, à la veille d'une importante rencontre à domicile face à la JS Saoura pour le compte de la 14e journée du championnat du Ligue 1. Très dépité par la situation financière que vit son club, le président de la SSPA USMBA a d'emblée nié catégoriquement la thèse d'une quelconque grève des joueurs, en signalant au passage que certains parmi eux sont manipulés par des gens (identifiés) pour déstabiliser l'équipe. "La plupart des clubs de Ligues 1 et 2 souffrent du côté financier et nous aussi, mais aller jusqu'à manipuler les joueurs pour faire pression sur l'administration pour le payement de leurs arriérés de salaires et primes, ça je ne peux pas tolérer. D'ailleurs, après le match face à la JS Saoura, je révélerai les noms de ceux qui sont derrière cette machination et des joueurs qui jouent que pour la prime, sans se soucier de la situation du club", dit-il. Et d'ajouter : "A ce jour, j'ai payé toutes les primes de matchs, restent les arriérés de salaire et j'ai promis de régulariser l'ensemble des joueurs, une fois les caisses renflouées. Pour l'instant, il n'y a que Hadj Bouguèche qui n'a encore rien touché depuis qu'il est à l'USMBA, même pas un mois de salaire, et ce, contrairement à ses coéquipiers qui ont déjà perçu leur dû, allant de 3 mois pour certains et 5 mois pour d'autres." A ce propos, Yahia Amroun n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour imputer l'entière responsabilité de cette situation à son prédécesseur Abdelkrim Serrar (sans le nommé), en déclarant : "La masse salariale mensuelle est estimée à plus de deux milliards de centimes. Et ce n'est pas moi qui a négocié les salaires avec les joueurs allant jusqu'à 180 millions de centimes/mois et plus. J'ai hérité de cette situation, dont la responsabilité incombe à mon prédécesseur. Donc, ça me dépasse et je ne peux pas supporter seul cette situation." "Je le dis et je le répète, s'il y a quelqu'un qui veut prendre la SSPA, je suis prêt à lui céder mes actions sans contrepartie", tonne-t-il. Concernant le cas du joueur malien Bassiro, dont le contrat a été résilié à l'amiable, il dira : "Je ne suis pas responsable de sa situation, il faut poser la question à l'ex-président A.Serrar qui a remis l'argent de ses trois mois de salaire à son manager qui a signé le contrat ainsi que sur le cas du Camerounais Tchami qui a quitté l'équipe sans motif." A. B.