La frégate française La Motte-Piquet entreprendra des manœuvres avec des navires de la marine algérienne à l'issue d'une série de rencontres entre les responsables militaires des deux pays. Le commandant de ce bâtiment, Xavier Gariel, a affirmé hier que “cette opération est la première d'une série d'autres manœuvres dont la fréquence sera étudiée lors de rencontres entre les états-majors des deux pays”. “Nous avons de nombreux soucis communs, comme celui de la sécurité en Méditerranée et la lutte contre le terrorisme. Pour les résoudre, il nous faut acquérir l'habitude de travailler ensemble et renforcer notre connaissance mutuelle”, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à bord de cette frégate, arrivée avant-hier à Alger pour une visite de trois jours. Il a également affirmé que “la révision de la Convention de coopération technique militaire”, liant l'Algérie et la France depuis 1967, sera au centre des discussions au cours de ces rencontres. “Je pense qu'après de nombreuses années, il est temps de la remettre à jour et c'est ce à quoi travaillent nos états-majors”, a-t-il expliqué. Le commandant de la frégate française a tenu à souligner que la présence de La Motte-Piquet à Alger traduit la volonté des deux pays de “mettre en œuvre le rapprochement entre l'Algérie et la France”. Cette escale est la suite logique de “la ferme volonté présidentielle, réaffirmée lors de la visite du président, Jacques Chirac, en mars 2003 à Alger, (…) et celle de la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie”. Lors de la visite à Alger en juillet dernier de Mme Alliot-Marie, l'Algérie et la France s'étaient engagées dans une coopération militaire, notamment la préparation d'un accord de défense, affirmant vouloir des résultats concrets à l'automne. Ce partenariat, pour lequel Alger a donné son accord, prévoyait à terme des exercices navals conjoints et la formation d'officiers. L'escale de La Motte-Piquet à Alger constitue ainsi un “véritable passage à l'acte”, a souligné le commandant Gariel. Les exercices en mer que prévoient d'effectuer les deux pays obéiront à des standards Otan, destinés à permettre à toutes les marines d'œuvrer ensemble, a encore précisé le commandant Gariel. R. B.