Au moment où les appels des dirigeants de pays du Sahel se succédaient à une intervention internationale en Libye, la Ligue arabe a exprime sa préoccupation quant à la montée de la violence dans ce pays soulignant que le règlement de la crise qu'il traverse reste tributaire d'une solution politique à travers un dialogue inclusif et consensuel. Par la voix de son ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, l'Algérie "se félicite" de la déclaration sur la Libye, adoptée par le Conseil de la Ligue des Etats arabes "qui privilégie la recherche d'une solution politique à travers le dialogue inter-libyen". Pour le diplomate algérien, cette position de la Ligue des Etats arabes "participe des efforts déployés par les pays voisins, les Nations unies et les pays partenaires de la Libye en vue de réunir les conditions d'un dialogue inclusif inter-libyen à l'exclusion des groupes terroristes identifiés en tant que tels par les Nations unies". Il y a lieu de noter que cette prise de position de la Ligue arabe sur la situation en Libye intervient à un moment où les appels se multipliaient pour une intervention internationale dans ce pays. Certes, la dernière sortie médiatique du président François Hollande, dans laquelle il a exclu une intervention militaire française en Libye, tout en laissant la porte ouverte à une telle opération sous l'égide des Nations unies a quelque peu tempéré les ardeurs des "va-t-en guerre", mais la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays n'est pas faite pour arranger les choses. "C'est à la communauté internationale de prendre ses responsabilités et pour l'instant, elle doit faire en sorte qu'il puisse y avoir un dialogue politique, il n'est même pas installé, et deuxièmement que l'ordre puisse être rétabli", a déclaré lundi le chef de l'Etat français à la radio France Inter. Ceci étant, Abdelkader Messahel a souligné, hier dans sa déclaration que "ces efforts, auxquels participent activement l'Algérie, à la demande de toutes les parties libyennes, visent à parvenir à une solution politique de la crise qui secoue ce pays et met en péril la stabilité et la sécurité dans la région". Il a également indiqué que cette solution politique à la crise, vers laquelle doivent converger tous les efforts, est fondée "sur le respect de l'intégrité et de l'unité du territoire, le rejet de la violence, et la lutte contre le terrorisme, autant de principes cardinaux défendus par l'Algérie depuis le début de cette crise". Quant au communiqué ayant sanctionné la réunion extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe, lundi au niveau des délégués, il salue les efforts consentis par les pays voisins en faveur du règlement de la crise politique et sécuritaire en Libye réaffirmant son soutien aux démarches de l'ONU et son envoyé spécial à ce pays, Bernardino Leon ainsi qu'aux efforts du représentant du SG de l'organisation panarabe, Nacer Al-Qidwa. Déplorant la situation en Libye suite aux attaques visant les infrastructures économiques notamment les installations pétrolières, le Conseil a demandé au secrétaire général de la Ligue arabe de suivre la situation à travers des consultations régulières et la convocation d'une réunion ministérielle dans les plus brefs délais. Il a, par ailleurs, réitéré son soutien au peuple libyen pour le rétablissement de la stabilité et de la sécurité dans ce pays. La même instance a profité de l'occasion pour rappeler son rejet du terrorisme sous toutes ses formes, tout en mettant l'accent sur la nécessité de combattre ce fléau conformément aux résolutions de la légalité internationale tout en soutenant les décisions et les choix du peuple libyen. M. T.