L'entraîneur du FC Barcelone, Luis Enrique, fragilisé par des résultats mitigés et des relations semble-t-il refroidies avec Lionel Messi, a assuré n'avoir "rien à (se) reprocher" dans sa gestion de l'effectif catalan et ne pas avoir reçu d'"ultimatum" de sa direction. Le technicien s'est retrouvé sous le feu des critiques après la défaite du Barça, dimanche en championnat d'Espagne, contre la Real Sociedad (1-0) à Saint-Sébastien, où il avait choisi de ne pas titulariser le quadruple Ballon d'or argentin, tout juste revenu de vacances. L'absence de Messi, lundi, à l'entraînement, officiellement en raison d'une gastroentérite, a laissé craindre un possible divorce entre l'entraîneur et la star. Elle a surtout réveillé dans les médias catalans le spectre d'un possible départ de l'Argentin, alors que le Barça traverse une profonde crise interne, ponctuée, lundi, du limogeage du directeur sportif Andoni Zubizarreta. "A ce jour, je n'ai rien à me reprocher sur le plan personnel avec tous les joueurs", a asséné Luis Enrique, hier en conférence de presse, à la veille de la réception d'Elche en huitième de finale aller de la Coupe du roi. "J'ai aujourd'hui la même relation avec tous les joueurs qu'en début de saison (...). Je me sens soutenu par le club comme par les joueurs, et je continue mon travail avec la même intensité", a-t-il ajouté, réaffirmant traiter de manière spéciale un talent du calibre de Messi. "C'est le meilleur joueur du monde, donc de cette équipe", a-t-il dit. "Au même titre que je ne traite pas mes enfants de la même manière, je ne traite pas mes joueurs de la même manière. (...) Mais il y a une série de règles communes à respecter, et le plus important, c'est le groupe, au-dessus des individualités." Interrogé pour savoir si, comme évoqué dans la presse, le président Josep Maria Bartomeu l'avait mis en demeure de remporter les deux matches de cette semaine, jeudi contre Elche et surtout dimanche en Liga face à l'Atletico Madrid, Luis Enrique a démenti toute pression. "Je reste en communication avec le président, mais je n'ai pas reçu d'ultimatum. Et quand bien même j'en recevrais, ce ne serait pas grave", a-t-il conclu.