En concédant une défaite lourde de conséquences, hier après-midi, à Oran, le Mouloudia d'Alger a mis un pied en Ligue 2. La faute à un premier quart d'heure cauchemardesque pour les poulains d'Artur Jorge, surpris dès la 5e minute de jeu par un but inscrit très tôt par Herbache sur une frappe des vingt mètres, avant d'être littéralement assommés, dans la foulée, par une super tête placée de Bentiba successive à un coup franc de Aoued (12'). Spectateur sur les deux buts, Faouzi Chaouchi le sera tout autant durant les quatre minutes d'arrêt de jeu qui suivirent le deuxième but asémiste. Un arrêt de jeu forcé par le hooliganisme des supporters algérois qui ont fait voler dans le ciel du stade Zabana les chaises bleues en plastique qui leur servaient de siège. Sans âme, le onze mouloudéen a failli même être enterré dès la demi-heure de jeu et ce joli coup franc de Sebbah que Chaouchi, enfin dans le match, annihilera au prix d'une tout aussi belle parade (31'). Dix minutes auparavant, c'était au tour du keeper asémiste, Khelladi, de détourner en corner une frappe de Gherbi (20'), avant de voir Mandouga expédier un ballon au-dessus de sa barre transversale alors qu'il était idéalement placé (45'). Le même Khelladi se chargera ensuite de détourner, au pied, et tel un gardien de hand-ball, un puissant coup franc de Hachoud (45' + 1). Autant ils semblaient perdus sur le terrain en première période, autant les Algérois mordirent dans le ballon au retour des vestiaires. Djallit ne tarde d'ailleurs pas à remettre son équipe dans le sens de la marche en trompant Khelladi d'une frappe à ras de terre des vingt mètres (50'). Le même Djallit aura moins de réussite cinq minutes plus tard lorsque sa tentative de près a été détournée par le gardien adverse (55'). Passé ce premier gros quart d'heure mouloudéen, les Oranais reprennent le jeu à leur compte, tissant de très belles facettes de jeu qui font rugir de plaisir le public asémiste présent. Sur une de ces actions collectives bien construites, Belalem a failli même redonner deux buts d'avance aux locaux s'il avait moins enlevé sa frappe (87'). Cela n'altérera, cependant, point l'énorme joie collective asémiste au coup de sifflet final du referee Abid Charef et ne diminuera en rien la très grosse déception d'un MCA plus que jamais aux portes de l'enfer de la Ligue 2. R. B.