Après avoir jubilé, vendredi dernier, à l'occasion de la précieuse victoire en championnat contre le Mouloudia d'El-Eulma (1-0), les milliers de supporters kabyles auront vécu une véritable douche froide, avant-hier mardi, au stade du 8-Mai-45 de Sétif, avec cette amère élimination concédée en quart de finale de la Coupe d'Algérie face à l'Entente de Sétif qui, il faut bien le souligner, aura largement mérité sa qualification face à une formation kabyle étrangement passive en défense et manquant terriblement d'audace et d'efficacité en attaque. Après ce coup dur, il ne reste plus aux camarades d'Ali Rial que de s'investir totalement en championnat pour sauver les meubles et assurer le maintien de la JSK parmi l'élite mais, au-delà de la déception engendrée par cette défaite subite à Sétif, ce sont surtout les éventuelles retombées négatives d'une telle élimination en coupe qui risquent d'avoir des conséquences fâcheuses pour la suite du parcours. D'ailleurs, les premières fissures ont été décelées dès la fin de la rencontre jouée à Sétif avec ce clash qui a aussitôt opposé le président Hannachi à son coach, Jean-Guy Wallemme, dès la fin du match. Et pour cause, Hannachi avait reproché ouvertement à son entraîneur d'avoir commis des erreurs dans son coaching du fait qu'il avait mis curieusement sur le banc de touche le stabilisateur habituel de l'équipe, Kamel Yesli, pour ne l'incorporer qu'à la 70' de jeu, alors qu'il a mis au frigo le jeune Ihadjadène qui a flambé ces derniers temps et qui n'a même pas été convoqué pour ce match important. L'eau aura même débordé par-dessus le vase à la fin de la partie lorsque Wallemme avait décidé d'accorder trois jours de congé à ses joueurs alors que le "boss" kabyle avait opposé son veto, sur-le-champ, pour déclarer que deux jours de repos étaient suffisants pour préparer le prochain match en déplacement, prévu le 21 mars à Oran face à l'ASMO, où la JSK a tout intérêt à ramener un bon résultat pour éviter la descente aux enfers. Bien évidemment, une telle situation bien embarrassante aura provoqué un certain froid entre le président Hannachi et son entraîneur à un point tel que certaines voix s'étaient fait entendre, ici et là, pour spéculer sur un éventuel limogeage de Wallemme. Finalement, comme la nuit porte souvent conseil, il semble bien que les deux parties auraient fait preuve de retenue pour privilégier l'intérêt du club et, surtout, assurer sa stabilité en ces moments difficiles où toute la grande famille de la JSK doit se serrer les coudes et faire preuve de sagesse pour gérer une fin de saison très délicate. M. H.