La décision du gouvernement de procéder à un nouveau découpage administratif qui concernera des wilayas du sud du pays et des Hauts-Plateaux est en phase de se concrétiser. C'est dans cette optique qu'Amar Ghoul, ministre des Transports, a réitéré cet engagement en mettant l'accent sur la nécessité de doter ces régions d'infrastructures pour accéder au statut de wilaya. "Il faut des infrastructures dans ces régions avant de devenir wilaya", a-t-il dit lors de l'inspection de l'aéroport de Bordj Badji-Mokhtar. Sur place, le ministre a insisté sur la nécessité d'accélérer les travaux lancés en 2003. "Nous allons construire un aéroport d'une capacité d'accueil de 500 000 voyageurs par an", a-t-il souligné, en précisant que concernant l'électricité, "l'énergie solaire sera utilisée à grande échelle". D'ailleurs, une entreprise spécialisée est à pied d'œuvre dans la région. Etant à moins de 10 km de la frontière malienne, Bordj Badji-Mokhtar est distante de 800 km du chef-lieu de wilaya d'Adrar, dont elle dépend administrativement. "Nous voulons faire de cette région la porte de l'Algérie vers l'Afrique", a encore dit le ministre en rappelant que plusieurs projets ont été inscrits au profit de cette daïra. Le projet du nouvel aérodrome, retardé depuis plus d'une dizaine d'années, faute de matériaux de construction, sera enfin livré à la fin de l'année en cours. M. Ghoul a ordonné aux responsables locaux d'engager "dès à présent" des cycles de formation au profit des futurs employés qui seront, a insisté le ministre, "issus prioritairement de la région". Sur un autre registre, le ministre a précisé que 20 aéroports seront équipés du nouveau système d'aide à l'atterrissage (ILS). Onze autres verront leur système de contrôle renforcé à travers de nouvelles tours de contrôle. Concernant le système ILS, il a indiqué que les équipements seront acquis d'ici au second semestre de l'année en cours, et leur installation interviendra directement. Le plan de développement conçu pour cette région comprend aussi une ligne ferroviaire qui traversera plusieurs régions sur une longueur de 4 000 km. "Le projet de chemin de fer pour relier Adrar à Oran via Béchar, puis Adrar à Ghardaïa via Menéa, ensuite Adrar vers Timimoun et enfin vers In-Salah puis à Tamanrasset est à l'étude", a annoncé le ministre, lors d'une halte à Adrar. "La ligne sera électrifiée, moderne", a-t-il souligné, avant d'ajouter qu'elle sera d'un grand apport pour le développement local et pour le désenclavement de la région. "Nous allons réaliser ce maillage afin de permettre à la région d'être connectée à Alger et Oran, ainsi qu'à d'autres wilayas du Sud", a-t-il dit, précisant, au passage, que l'étude a pris en compte le problème des zones inondables. "Ce chemin de fer sera aussi un moyen de transport de marchandises, afin de contribuer à l'allègement des routes locales des poids lourds", a encore indiqué M. Ghoul. Les projets structurants ne seront pas concernés par la politique d'austérité en ces temps de crise pétrolière, a tenu à indiquer le ministre. M. M.