Hier, lors du regroupement national des directeurs d'agence Cnas, il a été question aussi d'amélioration du service public pour les 36 millions bénéficiaires de la protection sociale. Pas moins de 10 millions de cartes Chifa ont été délivrées depuis la mise en circulation et quelque 36 millions de personnes qui bénéficient de la protection sociale, soit l'équivalent de 90% de la population algérienne. Cela suppose pour les responsables de ce secteur la performance de savoir et pouvoir entretenir l'équilibre entre les dépenses et les recettes notamment en ces temps économiques difficiles. C'est du moins ce qui ressort du discours prononcé par Mohamed El-Ghazi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, lors du regroupement national des directeurs d'agence et de structure de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas) qui s'est déroulé hier à la direction générale de la Cnas. À l'occasion, le ministre a annoncé, sans détour, que "2015 sera l'année des recouvrements", et ce, sans en révéler le montant qui s'élève à des milliards de dinars. Abordant le système de la Sécurité sociale, le ministre a déclaré que "le système algérien qui se veut moderne, performant et complet a connu un développement des mécanismes, des outils et méthodes visant l'amélioration de la qualité des prestations des usagers de la Sécurité sociale", mettant en exergue un aspect des plus déterminants dans les missions dévolues à l'ensemble des structures de la Sécurité sociale à savoir "l'humanisation du service public". Il avertira à ce propos : "Je ne saurais tolérer aucun dépassement ni agissement contraire à la bonne pratique et au respect des usagers." Et de poursuivre sur "la modernisation" qui doit être, selon lui, "la préoccupation permanente car permettant le développement et l'accès aux technologies modernes de l'information et de la communication, moyen incontournable dans l'accomplissement avec rapidité et efficience des tâches et missions". Des moyens à même d'assurer "la rationalisation des dépenses" comme qualifié par le ministre qui ne veut pas entendre parler "d'austérité". Signature prochaine d'un accord entre l'UGTA et le patronat Prenant part à l'événement, l'intervention de Sidi-Saïd, SG de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), n'est pas passée inaperçue annonçant la conclusion prochaine d'une convention entre la Centrale syndicale et le patronat. "Nous sommes parvenus à un accord avec les organisations patronales avec pour objectif de procéder au recouvrement des cotisations et d'assurer une meilleure représentation syndicale au sein des entreprises du secteur privé", a-t-il indiqué. Le patron de l'UGTA, qui a fait remarquer que "l'Algérie dispose d'un système de Sécurité sociale des plus appréciables et d'un système de retraite correct", a plaidé pour "une plus grande mobilisation pour la pathologie oncologie et radiothérapie", tout en appelant "à une plus grande assistance et une meilleure couverture sociale". Des SMS et des mails pour mieux communiquer avec les assurés Slimane Mellouka, DG de la Cnas, a fait savoir, de son côté, que "de nouvelles prestations médicales sont en cours d'examen en vue de les introduire dans la carte Chifa, telles les analyses médicales". Interpellé sur la question des recouvrements, M. Mellouka précisera : "Certains employeurs ont des difficultés pour s'acquitter de leurs cotisations et nous sommes appelés, selon les instructions du ministre, à apporter des solutions pour récupérer ces redevances." Cela se traduira à travers l'établissement d'un calendrier de paiement et des réductions sur les pénalités qui peuvent aller jusqu'à 50%. Le DG de la Cnas n'omettra pas non plus d'évoquer le volet amélioration du service public en optant pour une meilleure communication à travers l'utilisation des nouvelles technologies (SMS et mails). Il parlera, aussi, d'entraide administrative (allégement des procédures) qui vise à "épargner tous les désagréments à l'assuré", en recourant aux échanges "d'administration à administration". N. S.