La Chambre de commerce et d'industrie Tikjda (CCIT) a organisé, jeudi, une journée d'étude sur l'intelligence économique à la maison de la culture Ali-Zaâmoum de la ville de Bouira. Le directeur de la CCIT, Samir Abdelmalek, a souligné, dans son intervention, la nécessité de mettre au diapason les entreprises et de développer les capacités à l'exportation qui sont les clés de la réussite pour l'insertion dans un marché mondialisé. Tout cela se fera, comme pour un certain nombre de pays avancés et de pays émergents, dans l'esprit d'un patriotisme économique qui s'inscrit dans une vision du monde ouverte vers l'extérieur. Damou Hakim, premier vice-président de la CCIT, s'est, quant à lui, exprimé sur l'intelligence économique en mettant en avant son expérience en affirmant qu'"il s'agit d'un état d'esprit s'inscrivant dans une démarche volontaire en collectant l'information, en l'analysant et en la transformant en sa faveur sans oublier de la sécuriser...''. Pour le Dr Mohamed Damou, expert dans le domaine, l'expérience et le parcours du groupe Cevital sont un exemple en la matière. "Les entreprises algériennes ne se sentent pas concurrencées et se contentent du marché local... La première cellule de veille a été formée par le groupe Cevital qui a su exploiter les données du capital immatériel de ses filiales... Lorsque Issad Rebrab achète des usines et le personnel qui va avec, il a conscience de la valeur ajoutée de l'entreprise car lui parle de l'acquisition de brevets, un patrimoine immatériel qui fait partie intégrante de l'entreprise. D'ailleurs, il l'affirme régulièrement que l'intelligence économique est génératrice de plus de richesses et d'emplois durables ; ce qui contribue, de facto, au développement de tout un pays. Issad Rebrab est un visionnaire et un modèle en la matière !'' Pour le professeur Ilyas Mancer de l'université de Bouira qui se base sur différentes études, il s'avère que l'entreprise algérienne connaît une faible capacité d'absorption, au vu de son penchant vers l'achat de la technologie prête à l'emploi au détriment de la valorisation des compétences. Son faible recourt aux technologies de l'information et de la communication sont autant d'éléments qui font d'elle la moins communicante avec son environnement cognitif, donc moins préparée à affronter les défis de l'innovation. H. B.