Le président-directeur général du groupe Cevital, M. Issad Rebrab, a été hier l'hôte du département sociologie du campus universitaire Aboudaou de Béjaïa, dans le cadre des activités scientifiques et culturelles de ce département, pour donner une conférence sur l'investissement en Algérie au profit des étudiants. Sous le générique “Investir en Algérie : la passion et la fierté de servir l'économie nationale”, M. Issad Rebrab s'est longuement étalé sur son expérience en présentant un exposé consistant, appuyée par une projection radioscopique, sur son groupe Cevital et sa réussite. “Investir c'est créer de nouvelles richesses et leur donner un sens”, a déclaré à l'assistance universitaire, de prime abord, le patron du groupe industriel Cevital. Pour ce faire, précise, le conférencier, il faut réunir les moyens financiers, humains et matériels pour parvenir à créer ces nouvelles richesses. Mais au préalable, avertit M. Rebrab, il faut une idée et l'étude de marché nécessaire, “on doit choisir un créneau porteur et à forte valeur ajoutée”, souligne Issad Rebrab à l'adresse d'un auditoire qui a suivi avec attention la conférence de l'industriel. Le choix des hommes et leur formation des compétences sont aussi des critères à prendre en considération. “Une entreprise, c'est une dynamique permanente reposant sur la volonté d'investir”, explique M. Rebrab et d'ajouter plus loin que “la survie et le développement d'une entreprise dépendent de sa capacité à se remettre en cause. Il faut investir dans une dimension internationale”. L'usine Cevital, a-t-il dit, a réalisé un chiffre d'affaires de 60 milliards de dinars en 2006. Soit 2/3 de son groupe. “Sa croissance est en moyenne de 50% par an depuis 1999”, affirme-t-il ainsi avant de préciser qu'“il n'y a pas d'entreprises dans le monde qui a réussi une telle performance”. Aujourd'hui, le groupe Cevital est parmi les cinq premiers contribuables du pays au budget de l'Etat. Il faut savoir que l'industrie agroalimentaire du groupe est classée quatrième en Afrique dans sa production et sa transformation agricole. Le terminal portuaire (2000 t/j) est le plus important de la Méditerranée qui a engorgé un investissement de 60 millions de dollars à son promoteur. La fabrication et la transformation du verre plat d'une capacité de production de 600 t/j est en voie de production. “La première ligne d'exploitation est programmée pour mars prochain”, a indiqué M. Rebrab avant de signaler que notre pays importe à 100% du verre plat. Autre projet ambitieux que va bientôt lancer le groupe Cevital, le bâtiment préfabriqué en béton, connu pour sa forte résistance parasismique. “Il y aura une ouverture progressive de 10 unités de production d'une capacité de production chacune de 200 m2 et réparties sur le territoire national”, a soutenu, M. Rebrab à ce sujet. Deux centrales électriques en cogénération sont également en voie de réalisation par le groupe Cevital au niveau de son usine de Béjaïa. “L'une répondra aux besoins en énergie électrique de la population et la seconde pour son usine Cevital”, a tenu à préciser Issad Rebrab. Le P-DG de Cevital a également abordé, lors de sa conférence, la grande distribution par la réalisation des plates-formes logistiques ainsi que la production des articles ménagers et électroniques de marque Samsung. “La création de cette unité de production butte actuellement sur un problème d'assiettes de terrain”, a déploré Issad Rebrab. Le patron de Cevital a saisi cette occasion pour détailler l'ensemble de ses projets qui sont soit à l'étude soit en voie de réalisation. Ses différents projets d'investissement dans plusieurs créneaux seront concrétisés au plus tard d'ici 2010, a précisé Issad Rebrab qui n'a pas évidemment exclu la dimension sociale et citoyenne de son programme en affirmant que ses projets géreront des dizaines de milliers de postes d'emploi. Issad Rebrab n'a pas omis de rassurer que ses projets seront réalisés en tenant compte de la technologie de dernière génération. “Il faut utiliser une technologie de pointe pour pouvoir faire face demain à l'arrivée de multinationales dans notre pays”, a-t-il averti. L. OUBIRA