Placée cette année sous le slogan "Le théâtre et les personnes aux besoins spécifiques", la 9e édition de cette manifestation culturelle dédiée au 4e art a démarré jeudi dernier. Les trois lauréats du concours pourront participer à la 10e édition du Festival national du théâtre professionnel (FNTP) d'Alger, prévu au mois de mai. Le coup d'envoi officiel de la 9e édition du Festival du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès, qui se tient jusqu'au 8 avril prochain a été donné dans la soirée, avant-hier, par le wali de SBA, Mohamed Amine Hattab, en présence de Halima Hankour, directrice centrale au ministère de la Culture, des artistes et comédiens, des directeurs des théâtres régionaux et d'un nombreux public. La cérémonie d'ouverture a été marquée par un vibrant hommage au défunt comédien non-voyant de la troupe du TSBA, à l'écrivaine Assia Djebar, à l'actrice Fatiha Berber, au comédien Abbès Chouti, dit Dikara et à l'ami des enfants, le comédien Hadjem Cherif, dit H'mimiche. Suite à cela, il a été procédé à la présentation des membres du jury présidé, cette année, par H'mida Layachi, et composé de Rachid Djororo, Amel Menghad, Djilali Boudjemaâ et Abbas Mohamed Islam, et qui auront la charge de départager les troupes participantes pour la compétition. Dans son allocution d'ouverture, le wali de Sidi Bel-Abbès a mis l'accent sur le rôle du théâtre et le slogan de cette édition, consacrée essentiellement aux personnes aux besoins spécifiques et sur le rôle de cette manifestation culturelle annuelle qui permet aux artistes, comédiens dramaturges et férus du 4e art de se rencontrer et d'échanger les idées et les expériences. Pour sa part, la représentante de la ministre de la Culture, Mme Hankour a indiqué que "Madame la ministre de la Culture a donné des orientations pour faire en sorte que tous les travaux et autres actions culturelles ne doivent pas exclure cette frange de la société, qui est une partie de nous et non un mal parmi nous". À propos des non-voyants, le commissaire du festival, Ahcène Assous, a souhaité, qu'à l'avenir, "on inscrive cette frange de citoyens dans les arts d'une manière générale et en particulier les arts dramatiques. Une expérience a été faite ici au TRSBA avec les non-voyants et nous avons vu leurs capacités. Donc, puisque le théâtre est considéré comme un service public, il est de notre rôle d'investir pour arriver à constituer un, deux ou trois troupes théâtrales composées de cette frange". La cérémonie d'ouverture s'est poursuivie par la présentation d'un documentaire très touchant et émouvant intitulé "L'art d'aller moins vite", un portrait du regretté Hamidi Abdelkader, réalisé par le metteur en scène Sadek El-Kébir. Le film a été apprécié par le nombreux public présent dans la salle et a suscité des moments d'intenses émotions. "J'ai filmé la pièce qu'on n'a pas encore vue, mais ce soir, on a vu qu'un seul travail sur un document de 52 minutes consacré à la vie privée du défunt comédien Abdelkader Hamidi. Il est très important d'avoir des informations sur le travail qui se fait et cela va nous encourager, car il y a quand même une conception derrière tout ce travail. Ces personnes aux besoins spécifiques ont une possibilité de faire du théâtre, chose que nous n'avons pas nous les voyants. Donc, avec la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe", nous allons monter un spectacle, je n'en dirais pas plus, car vous allez être surpris de la performance de ces comédiens", a déclaré Sadek El-Kébir. Le programme d'hier a été entamé par l'entrée en compétition de la pièce Sokot horr de l'association Mahfoud Touahri, écrite et mise en scène par Oudjit Mourad. Le deuxième spectacle en compétition est prévu aujourd'hui avec le passage sur scène de la pièce Joraa (gorgée) de l'association Chorok Ettakafa de Mascara, adaptation et mise en scène de Hocine Mokhtar. A. B.