L'annexe de formation musicale de la capitale des Ziban, administrativement dépendante de l'Institut régional de la formation musicale de Batna –qui est l'institut mère–, a ouvert ses portes en octobre 2012, et a connu un grand engouement des étudiants aussi bien garçons que filles qui ont souhaité s'inscrire dans différentes spécialités (instruments à vent, instruments à cordes, etc.). Trente-trois élèves de la 1re, 2e et 3e année sont pris en charge par dix enseignants de différentes matières. Mais le directeur de l'établissement évoque certains soucis et entraves, qui empêchent un vrai décollage de l'établissement, musicalement parlant. Pour M. Missaoui, "l'enseignement artistique général est pris en charge et bien comme il faut par les professeurs de notre annexe. Cependant, nous avons un souci, celui de l'absence totale de professeurs spécialistes, à l'exemple d'enseignants de l'histoire de l'art ou encore de musicologie. Ça fait comme un trou vide dans la formation, même si je dois avouer que je suis satisfait de voir des étudiants et étudiantes qui apprennent à jouer du piano, guitare, alto, trompette, flûte... Ce qui n'était envisageable il y a quelques années". D'autres soucis sont évoqués et qui d'une certaine manière perturbent aussi bien le parcours scolaire des étudiants que le bon déroulement des séances de cours en musique pratique. En effet, l'école et plus particulièrement les salles ne sont pas aux normes, c'est-à-dire pas insonorisés. Toutefois, selon des enseignants, ce problème peut être pris en charge et réglé, car pour eux, "il est facile d'insonoriser et de calfeutrer les box". En outre, il y a lieu de souligner que le nombre des amateurs ne cesse de grimper, mais il est impossible, selon le directeur de l'établissement, de prendre cette demande en charge, pour l'unique raison que les enseignants ne sont pas résidents. Les cours pour amateurs sont donnés en fin de semaine, ce qui pénalise énormément beaucoup de citoyens qui souhaitent s'initier à la musique et aux instruments. "L'émergence de perles et de petits génies ou encore musiciens en herbe semble faire oublier, un tant soit peu, certaines tracasseries", nous signale le jeune professeur de violon, M. Walid. À ce même jeune professeur de musique, est confiée une mission des plus importantes, à savoir constituer un orchestre classique et interpréter aves les élèves de l'annexe de Biskra, l'immortel poème Hiziya, du célèbre poète Ben Guitoune. L'expérience est attendue avec grande impatience et curiosité. R.H.