Une heure après le f'tour, les rues s'animent de nouveau et c'est la ruée générale avec d'interminables cortèges de voitures et des milliers de citoyens en quête d'évasion et de fraîcheur. À Bouzeguène, depuis le premier jour du Ramadhan, la frénésie habituelle des provisions a pris des proportions telles que les magasins d'alimentation générale, les boucheries et les marchés populaires n'arrivent plus à contenir le flux de clients qui arrivent des villages de toute la région. Les artères du chef-lieu de daïra connaissent, chaque jour, une grande cohue. Les citoyens viennent s'approvisionner en produits en tous genres. Les cafés qui restent fermés toute la journée rouvrent une heure avant la rupture du jeûne pour se préparer à accueillir la grande foule de la soirée. Dans tous les villages de la région, les mosquées diffusent des sourate du Coran un quart d'heure avant el adhan. Des membres de chaque famille montent sur leurs terrasses pour guetter l'appel du muezzin, le plus adulé est celui qui "grignote" quelques secondes par rapport à l'heure exacte de la rupture du jeûne. Aussitôt, toutes les rues se vident, seuls quelques retardataires se pressent de regagner leur domicile. D'autres jeûneurs se dirigent vers la cantine centrale de Bouzeguène où un restaurant Rahma, ouvert par le comité local du Croissant-Rouge algérien (CRA), propose des repas chauds aux nécessiteux. Une heure après le ftour, les rues s'animent de nouveau et c'est la ruée générale avec d'interminables cortèges de voitures et des milliers de citoyens en quête d'évasion et de fraîcheur. Les soirées ramadhanesques sont partagés entre les amoureux des jeux de cartes et de dominos dans les cafés maures et les nombreux fidèles qui emplissent les mosquées pour la prière des tarawih, dans une atmosphère de profonde ferveur. Tout au long de la soirée, de nombreuses cafétérias proposent, en cette période de grosse canicule, des boissons et des glaces rafraîchissantes très prisées par leurs clients composés essentiellement de familles. Des barbecues installés à même le trottoir dégagent une appétissante odeur de brochettes. Une véritable boulimie s'empare alors des randonneurs et des veilleurs qui affectionnent ce genre de victuailles. Par ailleurs, de nombreux magasins restent ouverts tard la nuit car de nombreuses familles se préparent déjà à accueillir l'aïd avec l'achat rituel des vêtements pour leurs enfants. Côté animation culturelle, un festival théâtral de six jours, organisé par l'association Tiawinine de Wizgan, a été clôturé vendredi dernier par la troupe théâtrale Ithrene de Taqarboust, relevant de la wilaya de Bouira. Par ailleurs, la salle des fêtes Taggejigt Guirrès, moyennant des entrées payantes, propose chaque soir des artistes de la chanson kabyle. De son côté, l'artiste Zayen a animé au village voisin de Sahel un gala artistique dédié à la protection de l'environnement.