Le dernier rapport 2014, pour ne pas remonter plus loin, de Global Information Technology, établi par le World Economic Forum (WEF), n'a pas été tendre à l'égard de l'Algérie classée à la 129e place. Une position peu reluisante pour un pays, jusque-là, connu pour avoir les moyens de sa politique. Or, la politique de l'Etat et plus particulièrement dans le domaine des TIC fait défaut pour n'avoir jamais été claire ni n'avoir bénéficié de l'attention nécessaire. S'agit-il de méconnaissance ? "Pas que cela, mais en grande partie oui", répondent les spécialistes du domaine qui ont décidé de ne plus rester les bras croisés à subir. Ils sont motivés aussi par le devoir de contribuer à l'évolution de l'Algérie, et ce, dans l'intérêt général. C'est du moins ce qui ressort de la première rencontre "Think Tank e-marketing et TIC" qui a regroupé, hier, des professionnels du domaine venus de divers horizons pour fonder un cadre adéquat à même de faire avancer les choses et amener l'Algérie à adopter, entre autres, une économie fondée sur la connaissance. Karim Khelouiati CTO Kooteo, expert informatique, TIC, IOT, sécurité, Web, veille, Big Data aux côtés de Hichem Baba Ahmed, enseignant chercheur Marketing, business intelligence, Système d'information, et Kamila Ghidouche Aït Yahia, maître de conférences marketing, communication digitale comportement du consommateur en sont les initiateurs avec l'idée de constituer une force de proposition. "Les défis qui nous attendent sont énormes. Les institutions ont leur rôle à jouer mais nous aussi, en tant que professionnels, nous devons prendre en charge la partie qui nous incombe. Or, souvent les représentants institutionnels ne trouvent pas d'interlocuteurs et c'est cela le déficit à combler", nous dit Karim Khelouiati qui a sollicité toutes les bonnes volontés à venir enrichir le débat. L'initiative, en question, a démarré en tant que "Think Tank E-marketing et TIC" pour évoluer vers celle d'un "Cercle de réflexion sur le numérique". "Ceci permet d'être inclusif et de ne pas tomber dans le piège des TIC qui est d'abord et surtout technologique. Or le problème du développement numérique en Algérie est d'abord celui de son appropriation à tous les niveaux et notamment celui du contenu", nous explique-t-on. Parmi les actions prévisionnelles de ce groupe de réflexion, l'on note l'organisation de manifestations scientifiques, la participation et la contribution à des manifestations scientifiques, cycles de conférences (interventions ponctuelles au niveau des universités et des grandes écoles), publications (rapport 88 d'activité semestrielle, actes et synthèses des différentes manifestations éventuellement publication dans des revues) et communication sur différents supports médias. Il est d'ores et déjà prévu dans ce cadre une journée d'étude inscrite pour le mois d'octobre prochain afin d'enchaîner avec un colloque national programmé pour le dernier trimestre 2016. N. S.