Le PSG semble sur le point de tenir son gros transfert de l'été : l'Argentin de Manchester United Angel di Maria devrait bientôt rejoindre Zlatan Ibrahimovic au sein de l'attaque parisienne et donner ainsi à Paris les moyens de ses ambitions européennes. "C'est un feuilleton très long (...), deux grands clubs sont en discussion. Attendons, et le dénouement va être très proche", a déclaré l'entraîneur Laurent Blanc à l'issue du match de préparation disputé samedi contre Chelsea à Charlotte, aux Etats-Unis (1-1, 6-5 t.a.b. pour les Anglais). Ironie du sort, les Parisiens doivent affronter Manchester United mercredi pour leur prochain match amical de préparation. "Pour le moment il est prévu que mercredi (Di Maria) joue avec Manchester, contre le PSG. Pour le moment... Je me répète, la rumeur indique que ce joueur a de bonnes possibilités de venir au Paris Saint-Germain, mais (...) à l'heure où on se parle rien n'est officiel", a poursuivi le technicien. "Pas dans l'avion" Au moment où il prononçait ces paroles, Blanc ne savait pas qu'à l'autre bout des Etats-Unis, Di Maria donnait, sans même s'exprimer, un peu plus de corps à l'hypothèse de son arrivée imminente au PSG : contrairement à ce qui était prévu, il n'a pas rejoint le camp d'entraînement de ManU en Californie. "J'ai entendu qu'il n'était pas dans l'avion, donc je ne peux pas en dire plus", a indiqué l'entraîneur Louis van Gaal samedi soir après la victoire de son équipe en amical contre le FC Barcelone (3-1). L'Argentin était dispensé de la première partie du rassemblement de son équipe, avec laquelle il est sous contrat jusqu'en 2019, mais était attendu pour la fin du stage de préparation. Si son arrivée au PSG se confirme, elle aura été permise par la levée, il y a un mois, des contraintes du fair-play financier que faisait peser l'UEFA sur le club. Selon les médias anglais, le transfert se monterait à 65 millions d'euros. Le journal l'Equipe, lui, assure qu'un accord a été trouvé entre les clubs pour 63 millions d'euros, et qu'il ne manque que la signature du joueur. Celui-ci avait été acheté par Manchester au Real Madrid l'été dernier pour la somme astronomique de 75 millions d'euros. Mais il a vécu une saison délicate à Manchester : il ne s'est pas plus adapté à la vie du nord de l'Angleterre qu'au plan de jeu de van Gaal, qui l'a souvent laissé sur le banc. Âgé de 27 ans, Di Maria sort d'une Copa America réussie sur le plan individuel mais frustrante sur le plan collectif avec une défaite de l'Argentine en finale face au Chili, pays-hôte (0-0 a.p., 4-1 t.a.b.). Un deuxième échec international un an après la finale du Mondial-2014 perdue face à l'Allemagne, qu'il n'avait pu jouer en raison d'une blessure musculaire. La revanche d'Al-Khelaïfi Di Maria serait un renfort de poids pour Paris qui domine outrageusement sur le plan national avec un quadruplé historique la saison passée (L1, Coupes de France et de la Ligue, Trophée des Champions) mais rêve de conquérir l'Europe après trois quarts de finale consécutifs infructueux en Ligue des champions. Et sa venue sonnerait comme une revanche pour le président qatarien du PSG Nasser Al-Khelaïfi: il voulait par-dessus tout l'enrôler l'été dernier mais n'avait pu lutter avec Manchester à cause des sanctions de l'UEFA, dont la limitation à 60 millions d'euros de recrutement. "Les joueurs que je veux, je les aurai", avait crânement assuré le président du PSG. Depuis l'arrivée de QSI (Qatar Sports Investments) à sa tête il y a quatre ans, le PSG a recruté une ou plusieurs stars chaque été : Javier Pastore (43 millions) en 2011, Ibrahimovic et Thiago Silva (plus de 60 millions) en 2012, Edinson Cavani (64 millions) en 2013 et David Luiz (50 millions) en 2014. Ces dernières semaines, Paris a acheté le gardien allemand Kevin Trapp (10 millions) et le milieu de terrain Benjamin Stambouli (9), en attendant peut-être de devoir compenser des départs.