Le port de Tianjin a été, mercredi soir, le théâtre d'une série d'explosions qui ont fait plus d'une cinquantaine de victimes et plus de 700 blessés, mais face au silence des autorités chinoises, beaucoup s'interrogent sur le risque d'émanations toxiques, suite à ce désastre. Des particules chimiques dangereuses pourraient flotter dans l'air tandis que l'entrepôt pourrait toujours laisser s'échapper des produits dangereux, faisant naître des risques de nouvelles détonations. Visiblement paniquées, les autorités chinoises ne savent pas comment gérer la communication. Pékin a fourni des explications contradictoires, selon les agences de presse. La personne chargée de l'environnement à la municipalité de Tianjin a assuré jeudi que des particules chimiques nuisibles avaient été détectées dans l'air mais pas "à des niveaux excessivement élevés". Aucune précision sur leur nature n'a été apportée. Une équipe de 217 militaires spécialistes des armes nucléaires, bactériologiques et chimiques a, par ailleurs, été déployée pour tester la qualité de l'air et procéder aux opérations de nettoyage. Dans la zone des déflagrations, les secouristes portaient des vêtements de protection. Mais un spécialiste de l'environnement a expliqué, lors d'une conférence de presse officielle, hier, que les niveaux de gaz toxiques étaient revenus à la normale et que l'air était "sûr pour les habitants". À l'inverse, le journal Les Nouvelles de Pékin a rapporté, en citant des producteurs industriels, qu'au moins 700 tonnes de cyanure de sodium étaient entreposées sur le site, et que des doses de cette substance hautement toxique avaient été relevées dans les eaux usées des environs. R. I./Agences