Le ministère de la Culture organise chaque année pas moins de 176 festivals de dimension internationale, nationale et locale. Le département de Azzedine Mihoubi compte marquer une halte afin d'évaluer leur prestation, aussi bien sur le plan de la qualité du contenu que sur celui du timing et du coût, mais aussi et surtout de connaître le résultat réalisé quant à l'intérêt du public ainsi que la valeur ajoutée à la culture. C'est ce qu'a indiqué dimanche le ministre de la Culture lors de sa visite effectuée dans la wilaya de Aïn Témouchent. "Un festival qui se répète ne peut pas être organisé chaque année, notamment certains festivals budgétivores et dont le contenu culturel est limité. Il est hors de question que ce genre de festivals bénéficie de tout cet argent pour une semaine ou dix jours", a précisé M. Mihoubi. Il a estimé, en outre, qu'il était temps que les administrateurs s'éloignent de la gestion des festivals qui est un rôle exclusivement réservé aux intellectuels, aux créateurs et aux professionnels. L'administrateur, quant à lui, est chargé du contrôle et du suivi. M. Mihoubi a souligné la nécessité de déplacer le festival d'une région à une autre. "L'état n'a jamais lésiné sur les moyens pour soutenir les activités culturelles, ce qui est très important vis-à-vis du citoyen et qui entre dans le cadre du développement de la conscience et de l'intérêt que devra porter ce dernier à la culture nationale, au patrimoine et à toutes les composantes de l'identité qui nous permettent de nous exprimer à travers l'art", a-t-il expliqué. Au sujet des salles de cinéma qui font partie du patrimoine des collectivités locales, le ministre a réitéré la volonté de son département à les récupérer afin de pouvoir les réhabiliter, les équiper, avant de confier leur gestion à un établissement public. Il a souligné la nécessité de récupérer au minimum deux salles par wilaya, et ce, à la faveur d'un "plan cinéma" en cours d'élaboration. "Nous avons commencé d'abord par organiser les deux manifestations : ‘Ciné Madina' et ‘Ciné Plage', afin de tenter de familiariser le citoyen avec le grand écran", a-t-il signalé. Et d'ajouter : "On veut donner plus de chance à un grand nombre de jeunes cinéastes pour la production de courts et longs métrages afin de permettre à toutes les salles qu'on s'apprête à ouvrir de projeter les films algériens." M. L.