C'est aujourd'hui que se clôture à Zéralda le premier regroupement national d'initiation et de formation d'animateurs de ciné-clubs après cinq jours de débats et de réflexions autour de la consommation des images. Première du genre, cette rencontre qui a rassemblé pas moins de 120 animateurs de ciné-clubs représentant l'ensemble des wilayas du pays, est initiée par l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS) ainsi que le Commissariat du Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA), sous la houlette du ministère de la Culture. Les participants ont fait part de leur gaîté de voir une telle manifestation se réaliser dans un cadre à la fois didactique et ludique au moment où le public consomme des images sans se poser de réelles questions autour de la matière qu'il consomme.C'est ainsi qu'Abdelhakim Meziani, ancien responsable de la Fédération nationale des animateurs de ciné-club, témoignera toute sa gratitude pour " la tenue de ce rendez- vous qui dira t-il vise la formation des jeunes et mise sur ceux-ci ". De son coté Bensalah Mohamed, universitaire et spécialiste du 7ème Art dira les véritables enjeux de l'éducation à l'image, pour que les citoyens ne restent pas des consommateurs passifs, ce qui est très préjudiciable pour soi. Pour le réalisateur de "Mimazrane ", Ali Mouzaoui qui a donné mercredi dernier à Tizi- Ouzou le premier coup de manivelle de son prochain film documentaire, "Mouloud Feraoun ", " il faudrait que ce genre d'espace se multiplie afin de faire renaître la sensibilité artistique qui fait tant défaut à nos jeunes et ce, tout en se déclarant prêt à servir le cinéma à tout moment. " Benalem Ahmed, journaliste et enseignant de cinéma, a partagé le même avis que son compère mettant le doigt sur l'importance de ces rendez- vous sensés toucher en premier lieu la jeunesse. Brahim Nouel, directeur de l'ISMAS, a pour sa part rappelé le rôle de la cinémathèque dans son choix pour le cinéma. Quant à la représentante de la ministre de la Culture, elle a souligné la disponibilité de son département a soutenir toute activité allant dans le sens de la réanimation réanimer du secteur du 7ème Art. Le commissaire du FCNAFA et organisateur de l'événement, Assad Si El Hachimi, insistera sur la nécessité de doter chaque région d'un tel espace pour permettre un épanouissement de la jeunesse. " Ce regroupement de formation est destiné exclusivement aux animateurs culturels des structures de la culture, de l'éducation nationale et celle du mouvement associatif", affirme Si El Hachemi Assad, commissaire du film amazigh. Cette semaine didactique a été inaugurée par une exposition sur les images et visages du cinéma algérien et par une rencontre autour du "pourquoi" et le rôle des ciné-clubs dans la relance du cinéma algérien. Dans des ateliers, chapeautés par Saighi Sadia, consultante en éducation à l'image et déléguée de festival (France), les stagiaires apprendront à créer les ciné-clubs, à les animer, à présenter les films par écrit, à constituer le public et surtout, à le retenir. Des conférences sur le cinéma et l'université, la place de l'animation dans le cadre de la sensibilisation et de l'initiation des enfants au 7e Art, le rôle artistique et économique des festivals complètent le programme de cette formation.Une réunion avec les animateurs des ciné-clubs en Algérie est prévue à la fin de la formation ainsi qu'une séance d'évaluation du groupe. Il faut savoir que le ciné-club (de l'élément ciné- (de cinéma), et du mot club) est un club d'amateurs de cinéma. L'on peut y étudier la technique et l'histoire du cinéma suite à la projection d'un film. Sa spécificité est de réunir des membres ayant des intérêts communs, desquels dépendront la programmation du ciné-club et les sujets de discussion qui y auront lieu. Par Rebouh H