Le ministre a affirmé que le cinéma demeure un grand chantier qu'il va falloir baliser afin d'attirer les investisseurs pour permettre d'assurer une production permanente avec au moins 30% de films algériens, le reste étant des réalisations à caractère commercial. Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, a effectué, dimanche, une visite de travail dans la wilaya de Tlemcen qui l'a conduit jusqu'à la localité balnéaire de Marsa Ben M'hidi, qui reçoit chaque année en période estivale plus de cinq millions de visiteurs, où il a assisté vers minuit à la clôture du cycle "ciné-plage" avec la projection du film documentaire "Algérie vue du ciel", du réalisateur Yann Arthus Bertrand, dans sa version arabe pour la première fois. Entamé le 20 juillet dans les stations balnéaires d'Oran, Béjaïa, Annaba, Alger, Boumerdès et Tlemcen, le programme cinéma en plein air proposé aux estivants a permis durant presque un mois la projection de films et courts métrages d'animation du genre Parfums d'Alger, de Rachid Benhadj, Harraga Blues, de Moussa Haddad, Yemma, de Djamila Sahraoui, Abdelkader du réalisateur Salim Brahimi. Par son déplacement à l'extrême ouest du pays où il s'est mêlé aux cinéphiles, le ministre a voulu délivrer un message fort "afin de redorer le blason du cinéma dans son sens le plus large et susciter auprès du public l'intérêt de se diriger vers les salles obscures pour découvrir ou redécouvrir la passion autour des films algériens, des grands classiques et des films documentaires, en un mot ressusciter le septième art dans toute sa diversité pour tous les publics", a-t-il dit. Il a ajouté que le cinéma demeure un grand chantier qu'il va falloir baliser afin d'attirer les investisseurs pour permettre d'assurer une production permanente avec au moins 30% de films algériens, le reste étant des réalisations à caractère commercial. Le ministre a aussi indiqué qu'"il y a 25 ans que les jeunes ne fréquentent plus les salles de cinéma et que le moment est venu de lancer un véritable plan Marshall avec le soutien des professionnels pour rouvrir les salles qui vont être gérées à l'avenir par le secteur de la culture à la place des communes, afin que l'achat d'un billet de cinéma redevienne une tradition". Toujours dans le volet cinéma, M. Mihoubi s'est déplacé, lundi, à Béni Snous, à 50 km au sud de Tlemcen, où il a assisté au tournage du film Les sept remparts de la citadelle, en présence du cinéaste Ahmed Rachdi. Il s'agit d'un long métrage commencé il y a quatre mois en voie de finition, associant des comédiens issus de 22 wilayas, qui racontent les conditions dans lesquelles les Algériens ont vécu pour défendre leur terre avec comme toile de fond la révolution armée qui est venue les libérer et en même temps leur permettre de se réapproprier leur patrimoine foncier. De retour à Tlemcen, le ministre a visité deux importantes institutions mises en exploitation, il y a cinq ans, à la faveur de la manifestation "Tlemcen capitale de la culture islamique" qui a coûté à l'Etat la bagatelle de 125 milliards de dinars : le centre des études andalouses rattaché au CNRPAH d'Alger (Centre national de recherches en préhistoire, anthropologie et histoire), financé à hauteur de 650 millions de dinars, qui commence à subir les aléas de la nature par manque d'entretien, et le palais de la culture Abdelkrim-Dali qui abrite la plupart des manifestations culturelles. B .A.