L'enquête, diligentée par le ministère de l'Habitat sur la gestion des cités AADL et de Gest-Immo, vient de livrer ses premiers résultats. En effet, le directeur général de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL), Mohamed-Tarek Belaribi, sur instruction du ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, vient de limoger le directeur de la société chargée de la gestion des cités AADL (Gest-Immo), Djamel-Eddine Taïbi. La décision du ministère intervient à la suite des investigations engagées, il y a quelques mois, par le ministère de tutelle sur la gestion catastrophique des cités AADL. Une décision, par ailleurs, que le ministère explique par "la négligence flagrante" dans la gestion des cités AADL et "qui souffrent d'une situation délabrée et alarmante". Selon le ministère de tutelle, ladite décision intervient également sur la base de rapports révélant un gaspillage dans la gestion de fonds publics. En ce sens, l'enquête du ministère révèle l'existence de "trous financiers", dont les sommes ne sont pas encore communiquées, et "l'anarchie et la négligence dans la gestion de ces cités, ainsi qu'un mauvais accueil par le directeur en question des habitants de ces cités". Selon le chargé de la communication au sein de ce ministère, Ahmed Madani, il est question d'instaurer une nouvelle stratégie dans la gestion des cités AADL et l'amélioration de leur situation "en associant les entreprises de jeunes créées dans le cadre des dispositifs publics pour la promotion de l'emploi". La même source a indiqué qu'une réunion entre les responsables de l'AADL et le directeur général de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) se tiendra bientôt "pour identifier les activités qui pourraient être prises en charge par ce type d'entreprises pour contribuer dans la gestion des cités AADL (gardiennage, sécurité, hygiène, entretien des ascenseurs, jardinage, gestion des parkings, etc.)". Quant aux employés de Gest-Immo, ils seront épargnés de tout effet négatif pouvant être induit par ces changements, en assurant que "les entreprises de l'Ansej allaient être des associées de cette société et vont la renforcer et l'aider à améliorer la qualité de ses services". Sur un autre plan, l'enquête diligentée par le département de Tebboune a abouti, après les vérifications opérées par les Conservations foncières sur les souscripteurs des logements AADL de l'année 2001, au débusquement de 119 indus souscripteurs sur les 6 000 concernés par les investigations. La même source a révélé que les mêmes services ont démasqué 76 autres souscripteurs pour possession de biens immobiliers. Ces derniers figuraient sur la liste transmise en mai dernier par le ministère, comprenant 2 000 souscripteurs pour le programme AADL 2001 et répartis sur 32 wilayas. Sur la seconde liste, ce sont 43 cas positifs qui ont été débusqués sur 4 000 autres souscripteurs répartis sur 19 wilayas. M. Madani a révélé que ladite enquête a touché les souscripteurs et leur conjoint, soulignant que ceux possédant un bien immobilier en toute propriété seront radiés de la liste des bénéficiaires, alors que les dossiers des souscripteurs qui possèdent un bien en commun seront traités "au cas par cas". D'autres listes sont envoyées aux services de la Conservation foncière, afin de s'assurer que ni eux ni leur conjoint ne détiennent un lot de terrain à bâtir ou à usage d'habitation. Signalons, enfin, que M. Tebboune avait annoncé, en avril dernier, que le certificat négatif serait exigé pour bénéficier d'un logement public (AADL et LPP). F.B.