La participation algérienne aux 11es Jeux africains qui ont pris fin samedi à Brazzaville, avec une moisson de 118 médailles (40 or, 42 argent et 36 bronze), a largement satisfait les membres de la délégation dont le chef de mission Mohamed Djeraoui. "Nous sommes satisfaits de notre participation aux 11es joutes africaines de Brazzaville. Avec 40 médailles en or, pour ne compter que celles-là, nous avons dépassé nos prévisions", a déclaré aux envoyés spéciaux de l'APS, le chef de la délégation algérienne, estimant que la moisson pouvait être meilleure. Les Fédérations sportives algériennes avaient pronostiqué un total de 34 médailles d'or, soit 12 de mieux que lors de la dernière édition à Maputo, en plus des médailles d'autres couleurs. Lors de la dernière édition à Maputo au Mozambique en 2011, l'Algérie avait remporté un total de 84 médailles (22 or, 29 argent et 33 bronze), terminant en 5e position derrière l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Nigeria et la Tunisie. Pour Djeraoui, cadre du ministère de la Jeunesse et des Sports, "les résultats des JA-2015 dénotent que cette fois-ci, les fédérations sportives ont bien travaillé et ont mis dans le bain de jeunes athlètes qui ont donné entière satisfaction". Le directeur des Etablissements, de la Vie associative et de l'Ethique sportive au MJS, a cité comme exemple, la gymnastique, la lutte, le karaté, le judo, la boxe et l'escrime. Les sportifs de ces fédérations ont été la hauteur de la confiance placée en eux par les responsables de ces instances sportives. "C'est de bon augure, car ces jeunes ont grandement contribué, à la fois, à la récolte générale en médailles, et à permettre à l'Algérie de devancer au classement général des médailles, des pays bien cotés en Afrique", s'est réjoui Djeraoui.Il s'agit là de la seconde grande moisson d'une participation algérienne aux Jeux africains, après celle récoltée à l'édition d'Alger avec 71 or, 63 argent et 77 bronze). C'est aussi la première fois, dans les onze éditions, que l'Algérie obtient, à l'extérieur, autant de consécrations surtout en or. Déjà en 2003 à Abuja (Nigeria), l'Algérie avait eu 32 or, 24 argent et 31 bronze. L'Algérie a participé avec 235 athlètes dont 99 filles, répartis sur dix-neuf disciplines: athlétisme, volley-ball, karaté, gymnastique, judo, escrime, boxe, lutte, natation, cyclisme, basket-ball (dames), tennis de table, sports de boules, taekwondo, haltérophilie, badminton, beach-volley et handisport (athlétisme et powerlifting).
"Des Fédérations doivent revoir leur stratégie" Durant le rendez-vous africain, cinq disciplines ont eu la part du lion dans la moisson en or à Brazzaville. Il s'agit de la gymnastique (8), judo (7), karaté (6), boxe (5) lutte (4), par contre, le handisport et la natation se sont contentées de (3) chacune, l'athlétisme (2) et le taekwondo et le volley-ball garçons (1). D'autres athlètes sont rentrées bredouille. Interrogé sur le rendement de l'ensemble des sportifs algériens, le chef de la délégation algérienne a tenu à rendre hommage aux fédérations dont les athlètes ont brillé. "Des fédérations sont à féliciter bien sûr car elles confirment leur retour sur la scène africaine. D'autres, par contre, ont déçu et doivent revoir leur stratégie et apporter les correctifs qui s'imposent", a constaté Djeraoui, refusant, catégoriquement, les justifications liées aux "mauvaises conditions", évoquées par les responsables techniques, et qui ont trait à la mauvaise organisation et d'autres paramètres liés à chaque sport. "Les conditions de compétition et d'entraînement étaient les mêmes pour les athlètes de l'ensemble des pays présents à Brazzaville et je ne pense pas que le prétexte des mauvaises conditions justifie les résultats enregistrés" a-t-il soutenu, appelant tout de même ces fédérations sportives à pallier ces insuffisances et œuvrer à l'amélioration de la qualité de la préparation et la prise en charge de leurs athlètes.
"Le ministère soutient toutes les fédérations" Néanmoins, le directeur central au MJS rassure les fédérations algériennes qui n'ont pas réussi les pronostics énoncés pour les jeux de Brazzaville, que la tutelle continuera à les soutenir, rappelant que "l'Etat a toujours soutenu et aidé les fédérations, en donnant jusqu'ici les moyens qu'il faut. Les JO et Jeux paralympiques de Rio-2016 ne sont pas loin, et les fédérations doivent continuer à travailler davantage et durement pour cette échéance qui sera d'une tout autre dimension" a conclu le chef de la délégation algérienne pour Brazzaville. Une chose est certaine : les techniciens algériens, présents aux JA 2015, ont constaté encore une fois que le niveau sportif des Africains a beaucoup évolué, et la participation de nations avec leurs champions du monde et olympique (Egypte, Kenya, Afrique du Sud, Nigeria), a contribué à élever le niveau général de certaines disciplines. Certaines, comme le tennis de table et taekwondo étaient qualificatives aux Jeux olympiques de Rio-2016, de même que des épreuves d'athlétisme et handisport. "Au retour en Algérie, chaque fédération devra faire ses bilans et voir ce qui n'a pas marché. On a constaté que la pâte existe, avec de jeunes athlètes prometteurs. Je pense qu'il faut mettre en place une stratégie adéquate pour une meilleure prise en charge de ces jeunes", a lancé, de son côté, Malek Yaker, cadre au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et chef de mission adjoint.