Le projet, qui vise à renforcer l'égalité entre les femmes et les hommes, est soutenu par la Belgique à hauteur de 1,5 million d'euros. Un programme de coopération entre l'Algérie et l'agence ONU-Femmes pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes a été annoncé, dans la soirée du mercredi 30 septembre, par l'ambassadeur de Belgique, Frédéric Meurice, lors d'un cocktail dinatoire à la résidence de Belgique, à Alger. "Ce projet, financé par la Belgique, sera formalisé demain", a précisé le diplomate, à l'ouverture du buffet. En fait, le projet intitulé "Renforcement de l'effectivité de l'égalité des droits entre les femmes et les hommes" s'étalera sur trois ans (2015-2017) et bénéficiera du soutien de la Belgique, à hauteur de 1,5 million d'euros. Au cours de la soirée, Imane Hayef, coordinatrice nationale de l'organisation ONU-femmes Algérie, nous a confirmé le "lancement officiel" dudit programme, pour le lendemain. Non sans rappeler que l'objectif de "parvenir à l'égalité des sexes d'ici à 2030" est l'un des 17 objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU et que le "5e ODD, relatif à la réalisation de l'égalité des sexes et à l'autonomisation de toutes les femmes et les filles", est "dédié entièrement à l'égalité des sexes". À propos du programme de coopération 2015-2017, Mme Hayef a révélé que le projet porte sur 3 grands axes, à savoir : la promotion de "la participation politique" des femmes à travers le renforcement de la capacité des élues aux niveaux national et local de sorte à ce qu'elles "détiennent une véritable influence dans la prise de décision", et concernera la prévention et la "lutte contre la violence à l'égard des femmes", dont l'amélioration de la prise en charge des victimes, conformément au plan d'action pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre ce phénomène. Quant au dernier axe, il visera la "diffusion" des valeurs de l'égalité à travers les médias (radios et presse écrite), appelés à jouer un rôle "actif", contribuant ainsi à la promotion du discours, des opinions et des pratiques non sexistes, en particulier auprès du jeune public. La représentante d'ONU-femmes Algérie a, en outre, informé que le programme pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes impliquera, dans sa mise en œuvre, les ministères de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, de la Communication et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales, ainsi que le Parlement et les représentants de la société civile (associations et ONG travaillant sur les droits des femmes et des jeunes). L'ONU-femmes Algérie, selon elle, aura la tâche d'assurer "l'accompagnement technique" des actions initiées. Jeudi, le programme de coopération a été lancé officiellement, lors d'une cérémonie au siège du ministère des Affaires étrangères, en présence notamment de la représentante du bureau multi-pays Maghreb de l'ONU-femmes, Leïla Rhiwi, et de l'ambassadeur de Belgique en Algérie. Il est à noter que ce projet coïncide avec l'adoption récente, par l'ONU-femmes, d'un nouvel agenda de développement (2015-2030) consacrant les femmes comme des "ayants droit à part égale de tous les droits humains, universels et indivisibles", tant civils, politiques, économiques, que sociaux, culturels ou environnementaux. Il intervient également au moment de la réunion des dirigeantes et dirigeants internationaux qui, pour rappel, est l'aboutissement d'une initiative lancée par ONU-femmes, pour dresser un état des lieux de la mise en œuvre du Programme d'action de Beijing à l'occasion de son 20e anniversaire (1995- 2015). Quelques jours auparavant, notre ministre de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem Si-Amer, a déclaré le 27 septembre dernier, à New York : "Comme à Beijing, il y a 20 ans, mon pays se rallie à l'engagement de la communauté internationale à continuer d'œuvrer pour la promotion des droits de la femme et à mettre en œuvre les stratégies visant l'amélioration de sa condition." H. A.