Tout au long de sa visite, le premier responsable de la wilaya a affiché son mécontentement quant aux retards occasionnés et la mauvaise qualité de la réalisation des logements. Poursuivant ses différentes sorties d'inspection à travers la wilaya, le wali de Souk Ahras s'est rendu, mercredi, dans la daïra de Sedrata qui compte, entre autres, la commune de Khemissa et de Aïn Soltane. Tout au long de sa visite, le premier responsable de la wilaya a affiché son mécontentement pour les retards occasionnés et la mauvaise qualité de la réalisation des logements. Il a insisté sur les délais de réalisation et la qualité du produit à livrer. En effet, à Khemissa, première étape de sa visite, le wali a inspecté le projet de protection de la commune contre les inondations et dont l'impact social réside dans la protection des citoyens et des infrastructures de la ville tout en améliorant le cadre de vie et luttant contre les maladies à transmission hydrique. Ce projet d'un délai de 7 mois a démarré le 27 juillet 2014 et connaît un taux d'avancement de 20%. M. Filali a demandé de multiplier les efforts et de doubler les effectifs et mettre fin au prétexte cher à la plupart des entreprises locales, qui consiste à imputer les retards enregistrés dans les projets aux intempéries qui dépassent parfois les 3 mois. Concernant le projet des logements dont 130 seront livrés au mois de novembre, M. Filali a exhorté les responsables à veiller à la préservation des façades et d'expulser tout locataire qui se permet d'apporter des modifications. Il a néanmoins encouragé les jeunes entrepreneurs à être ambitieux en respectant les délais avec à la clé une bonne qualité des travaux pour aspirer à bénéficier d'autres projets plus conséquents que les 30 ou 50 logements. À Sedrata, deuxième grande ville importante de la wilaya, du point de vue de la population, les 200 logements inspectés ont fait réagir le premier responsable de la wilaya qui est sorti de ses gonds pour signifier au bureau d'études et à l'entreprise sa colère tout en demandant d'avoir du respect pour le citoyen qui va occuper ces lieux. M. Filali s'est dit outré quant au délai pris, à savoir 5 longues années, pour un résultat médiocre, une peinture qui laisse à désirer, des fissures partout et aucune symétrie. Pour lui, il ne faut pas être complaisant, il faut agir et avec sévérité quitte à mettre un terme à tous les travaux. Il ne faut, en aucun cas, se contenter de pareils ouvrages. Même la société chinoise Snohydro Chine accuse, elle aussi, des retards dans la réalisation. En charge d'un projet de 5000 logements au POS 8, les responsables de ce chantier ont voulu se justifier par des prétextes que M. Filali a refusés. D'ailleurs, il a estimé qu'il faut saisir le PDG de la société mère ainsi que l'ambassade de Chine à Alger pour les informer des lenteurs dans les travaux. Cette société dont la convention de travail signée prévoit la présence de 140 ouvriers n'emploie effectivement que 40. Pour un projet qui a démarré le 2 avril 2014 pour un délai de 28 mois, le taux d'avancement est de l'ordre de 15%. Enfin, à Aïn Soltane, dernière étape de la visite, le wali a inspecté la réalisation d'un réservoir d'une capacité de 500 m3 qui devrait satisfaire les besoins de la population de Aïn Soltane et des mechtas limitrophes, à savoir Tagadout, Bakhbakha, Brakni et Bousoud en eau potable. Cependant, certains citoyens ont déclaré que malgré les 6 milliards débloqués pour ce projet, certains foyers demeurent sans eau. H. F.