La décision prise par le bureau fédéral de la FAF au mois de juillet dernier, relative à la limite de deux licences par saison pour chaque entraîneur, vise à lutter contre l'instabilité des techniciens et éviter les démissions répétitives de certains d'entre eux. En effet, chaque entraîneur aura le droit de diriger deux clubs par saison au maximum. Dès l'entrée en vigueur de cette mesure, beaucoup n'ont pas compris exactement le sens de cette décision, à savoir si c'étaient les clubs qui n'ouvraient désormais droit qu'à deux entraîneurs par saison, ou c'est le contraire, c'est-à-dire que les entraîneurs qui n'ont droit qu'à deux licences par saison. "Cette décision a été prise par le bureau fédéral de la FAF avant le début du championnat, nous avons estimé qu'il y avait une certaine instabilité au niveau de l'encadrement, d'où cette mesure pour y mettre un terme et donner aux clubs l'occasion de travailler sereinement. Il ne faut pas le cacher, il y a des entraîneurs qui travaillent quelques semaines pour ensuite démissionner, laissant le club dans l'expectative. Les membres du bureau fédéral ont estimé qu'ils fallait mettre un terme à cette valse en n'autorisant la délivrance que deux licences par saison pour chaque entraîneur", explique le président de la Ligue de football professionnel. Et d'ajouter : "Cette mesure ne concerne que les entraîneurs pas les clubs, qui peuvent, s'ils ont les moyens bien sûr, d'engager autant d'entraîneurs qu'ils peuvent, ils ne sont pas tenus par cette obligation de deux licences destinées uniquement aux entraîneurs, comme je l'ai expliqué précédemment, pour qu'on soit bien clair. Il ne faut pas qu'il y ait confusion dans cette décision." Autrement dit, un club peut changer d'entraîneur autant qu'il veut, à condition que le postulant n'ait pas bénéficié déjà de deux licences pendant la saison, c'est-à-dire qu'il n'a pas occupé le pose d'entraîneur dans deux autres clubs. Et c'est là où réside justement la faille, car des entraîneurs il y en a satiété et un président de club peut changer d'entraîneur autant qu'il veut, tant qu'il y aura des techniciens n'ayant pas épuisé le nombre de licences réglementaires. Par exemple, le président de la JSK, Hannachi, peut bien demain limoger Bijotat et ramener un coach qui n'exerce pas en Algérie, par exemple. Questionné sur une probable révision de cette mesure eu égard au nombre très élevé de limogeages et de démissions d'entraîneurs après huit journées de championnat des Ligues 1 et 2, Kerbadj affirme que cela ne relève pas des prérogatives de la LFP. "Ce n'est pas la LFP qui a pris cette décision pour la revoir ensuite, c'est le bureau fédéral qui a décidé de cette mesure, c'est à lui de juger utile ou pas de revoir cette décision." R. A.