Très attendue pour alimenter le marché national en médicaments, la plus grande usine d'Afrique et du Moyen-Orient du laboratoire pharmaceutique français Sanofi, en cours de construction à Sidi-Abdallah, (Alger), sera, "sauf cas de force majeure", mise en exploitation dès la fin de l'année prochaine. Soit dans les délais fixés initialement pour ce projet de partenariat privé-public, passé entre le laboratoire et l'Etat algérien. C'est l'engagement réitéré, hier, par le P-dg de Sanofi Algérie, Pierre Labbe, à l'occasion d'une visite guidée à laquelle étaient conviés représentants des médias nationaux et les autorités concernées. "Nous misons sur la mise en exploitation de l'unité de fabrication de nos produits pharmaceutiques dès le courant du 4e trimestre de 2016, même si nous avons le temps jusqu'à janvier 2017", s'est, en effet, engagé le premier responsable de ce laboratoire dont la présence dans le domaine remonte à 1991, année de l'installation de sa première usine en Algérie (Oued Smar). L'opérateur français se fixe pour objectif la fabrication, dans un premier temps, de "50%" des besoins du marché national en médicaments destinés particulièrement au traitement des deux maladies chroniques qui sont le diabète et l'hypertension. À moyen terme, le laboratoire mise sur la couverture de ces besoins à hauteur de 80% pour n'importer plus que les 20% restants. La capacité de production au lancement de ce complexe pharmaceutique est estimée à "100 millions de boîtes, toutes formes confondues, (sèches, liquides...), par an, dans quelque 120 spécialités pharmaceutiques qui seront portées à 200 vers 2017", a précisé M. Labbe. Alors qu'en termes de distribution, le laboratoire couvre 240 spécialités pharmaceutiques, les produits importés inclus. La mise en service de l'usine, promet le même responsable, permettra la création d'au moins 500 nouveaux emplois exclusivement dédiés aux Algériens. Sanofi Algérie compte ainsi porter le nombre de ses collaborateurs de 860 engagés dans ses deux usines d'Oued Smar et Aïn Benian à plus de 1 000. L'apport de l'Etat algérien dans le projet ambitieux à Sidi-Abdallah consiste notamment en la concession de 99 ans, soit trois fois 33 ans), de l'importante assiette foncière au laboratoire français, après validation du Conseil nationale des investissements. La superficie de l'assiette foncière est de 6,6 hectares (soit 60 000 m2), dont 3,5 hectares réservés au bâti. Clinique mobile pour le diagnostic des hypertendus et des diabétiques En attendant la mise en exploitation de l'usine, Sanofi s'est, par ailleurs, engagé, en collaboration avec le ministère de la Santé, à mettre en place une clinique mobile dédiée au diagnostic des hypertendus et des diabétiques. Placée sous le thème "Le chemin de la prévention : mettons du cœur pour la santé et le bien-être", cette clinique mobile, objet d'une convention avec la direction de la prévention du ministère, est conçue pour mener l'opération-pilote de dépistage de potentiels malades, déjà lancée depuis septembre dernier. Après Ryadh El-Feth et Réghaïa, cette opération, dont la première phase concerne la région d'Alger, se poursuivra du 14 au 21 novembre à Staouéli, puis du 14 au 21 décembre à Bordj El-Kiffan et touchera progressivement tout l'Algérois avant d'être étendue à d'autres wilayas. Le nombre d'hypertendus en Algérie, rappelle le responsable de Sanofi se référant aux plus récentes statistiques officielles, s'élève à "4,4 millions dont 1,5 million ne sont pas diagnostiqués", alors que les diabétiques représentent une population de "1,8 million dont 53% non diagnostiqués". F .A.