Cette plateforme se veut un espace de rencontre entre les étudiants algériens ayant fréquenté les universités françaises, en vue d'entretenir et de préserver les liens créés lors de leur séjour français. L'Algérie et la France sont liées par plus de 800 accords de coopération signés entre les universités algériennes et françaises, a indiqué samedi la ministre française de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem. Cette affirmation a été avancée lors du lancement à la Résidence de France, à Alger, de la plateforme "France Alumni", en présence d'anciens étudiants algériens en France, du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, et de parlementaires des deux chambres. Mme Vallaud-Belkacem a, en abordant la coopération bilatérale avec l'Algérie, indiqué que "l'Algérie a une place particulière", en voulant pour preuve les divers programmes boursiers qui permettent à des étudiants algériens de poursuivre des études en France. Elle a rappelé, à cette occasion, que la France est la troisième destination des étudiants dans le monde et le premier pays d'accueil des étudiants algériens, avec 22 000 étudiants, loin devant le Canada, qui en accueille 1 300. Et ce, avant de faire état de la volonté de son pays de porter à 20% le nombre d'étudiants étrangers (actuellement de 300 000) par rapport au total des étudiants en France, à l'horizon 2025. Pour autant, elle a indiqué qu'il sera procédé à la réforme de l'offre de formation pour la rendre plus "lisible", à travers des mesures concrètes, pour favoriser l'accueil des étudiants étrangers, notamment par la mise en place d'un guichet unique d'accueil des étudiants étrangers. Najat Vallaud-Belkacem a expliqué, à cette occasion, que la plateforme "France Alumni" a pour but de "réunir les anciens étudiants algériens qui ont fait une partie de leurs études en France pour que les liens qui ont été créés soient préservés au fil des années". "Cette expérience qui vous a réunis par le passé. Votre attachement commun à la France a vocation à vous unir encore aujourd'hui", a-t-elle affirmé, à l'occasion, pour souligner que la plateforme "se présente à la fois comme un réseau professionnel et comme un réseau social". La ministre française a annoncé, à titre d'exemple, que l'entreprise Renault-Algérie vient de rejoindre "France Alumni Algérie" et qu'elle "souhaite mettre en valeur, dans sa politique de recrutement, le retour des compétences des jeunes diplômés algériens de l'enseignement supérieur français". En tant que réseau social, cette plateforme "maintient votre lien à la France", dit-elle devant les anciens élèves, en les invitant à venir s'inscrire "nombreux" à ce lieu d'échanges et de partage. Pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a tenu à apporter son témoignage, en tant qu'ancien élève de la Sorbonne, où il a décroché un doctorat ès lettres et sciences humaines. A. R.