"L'échange des expériences nationales et internationales et l'identification du potentiel pour la coopération algéro-allemande dans le domaine de l'énergie solaire", ont été débattus, hier, au Centre de conventions d'Oran (CCO) dans le cadre de la Conférence sur la coopération entre les deux pays dans le domaine de la transition énergétique. Pascal Richter, conseiller à l'ambassade d'Allemagne en Algérie, a insisté sur la nécessité de coordonner l'ensemble des volets liés au partenariat entre son pays et l'Algérie, en reposant sur une large coopération des ministères algériens de l'Industrie et des Mines, de l'Energie, de l'Enseignement supérieur et du ministère des Ressources en Eau et de l'Environnement. Selon l'intervenant, plusieurs projets sont actuellement en voie de réalisation dans la perspective d'Energiemende ou transition énergétique, qui est, selon lui, un processus à moyen et à long termes dont les répercussions vont au-delà de 2050. Il est également prévu, dans de ce projet, un programme de formation pour les cadres algériens en plus du savoir-faire et des techniques d'exploitation et de production de l'énergie solaire. Le diplomate a estimé que ce projet est la résultante de la dynamique de coopération entre les deux pays, affirmant que "le développement des énergies renouvelables en Algérie connaît un début prometteur avec le photovoltaïque, l'éolien et la géothermie". Pour sa part, Suzanne Wahl, directrice de la Deutsche Gesellschaft für international zusammenarbeit (GIZ), a annoncé que l'année 2016 sera celle de l'économie verte. D'une durée de 3 ans, le projet en question consiste à augmenter les potentialités en matière d'énergie solaire qui constitue, à ses yeux, "un axe important pour nos partenaires algériens dans le développement des technologies et l'acquisition du savoir-faire". C'est dans cette optique que la directrice de la GIZ a mis en exergue cette conférence qui "est considérée comme une première étape du projet visant à promouvoir l'énergie solaire en Algérie". Les objectifs greffés à ce projet visent à fructifier un programme d'innovation concernant la création d'emplois ainsi qu'à la diversification des segments touchant au développement de l'économie durable, l'eau, l'environnement et au climat. Dans ce contexte, l'Algérie présente un intérêt majeur dans l'exportation de l'électricité solaire vers l'Europe. Dans le but évident d'accélérer l'amplification des énergies renouvelables en Algérie, une loi de type "feed-in tariffs", comme il en existe en Allemagne, a été instaurée car l'Algérie constitue un immense potentiel pour l'exploitation de l'énergie solaire. Enfin, les deux responsables allemands ont réitéré la volonté de leur pays de parvenir à une coopération bilatérale dans divers domaines appuyée sur un partenariat d'affaires entre les opérateurs économiques des deux pays. K. R-I.
