Les opérateurs économiques algériens et les investisseurs allemands sont déterminés à mener à bien les projets communs de coopération énergétique, avec notamment la panoplie d'accords signés, durant l'année 2009, dans le domaine de l'énergie solaire et dans le cadre du partenariat algéro-allemand. Depuis deux années, la coopération bilatérale a connu un essor fulgurant, grâce notamment aux précieux apports de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (CAACI). C'est dans ce cadre général de coopération et de partenariat que s'ouvre, demain à Alger, un forum d'affaires algéro-allemand sur le développement de l'énergie solaire en Algérie. Pas moins de 8 firmes allemandes seront présentes. Les multiples et diverses visites de travail des différentes délégations d'hommes d'affaires et d'investisseurs allemands ont aussi contribué à consolider les relations de partenariat et d'échanges commerciaux entre les deux pays.C'est ainsi qu'une centrale hybride solaire/gaz naturel de 150 MW a été réalisée en Algérie, à 420 km au sud de la capitale. Les deux partenaires s'intéressent également à la production d'hydrogène à partir d'énergie solaire, aux piles à combustibles, aux procédés thermiques, à l'analyse des systèmes et à l'évaluation technologique. L'accord prévoit par ailleurs un échange de chercheurs et de doctorants.Côté algérien, l'intérêt d'une telle coopération réside dans la perspective à moyen et long terme d'exporter de l'électricité solaire vers l'Europe centrale. Du côté des industries allemande et européenne, l'exportation de composants clefs de centrales solaires thermodynamiques constitue, selon le chargé de la communication auprès de la CAAIC, un marché à l'avenir prometteur. Pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en Algérie, une loi de type «feed-in tariffs», comme il en existe en Allemagne ou en France, a été instaurée. L'Algérie présente un gigantesque potentiel pour l'exploitation de l'énergie solaire. C'est l'un des résultats d'une étude réalisée récemment par le DLR, à la demande du ministère fédéral allemand de l'Environnement (BMU). Intitulée «Concentrating Solar Power for the Mediterranean Région» (MED-CSP), l'étude vise à démontrer la faisabilité du concept «Desertec» imaginé par le réseau international TREC (Trans-Mediterranean Renewable Energy Coopération) créé en 2003 par le Club de Rome. Le projet «Desertec» a pour objectif, d'une part l'accélération de la production d'électricité et d'eau dessalée à partir de centrales thermo-solaires et d'éoliennes, situées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et, à partir de 2020, le transport de cette électricité verte jusqu'en Europe, d'autre part. L'agence NEAL a été créée par l'Etat dans le but de promouvoir les énergies renouvelables. C'est une filiale de Sonelgaz qui promet des activités dynamiques en matière d'énergie solaire. Par ailleurs, le Centre algérien de développement des énergies renouvelables (CDER) entretient des relations de partenariat et de coopération privilégiées avec des firmes et des institutions énergétiques allemandes.