Les Rouge et Noir de l'USM Alger tenteront, aujourd'hui, d'écrire la plus belle page de leur histoire à l'occasion de la finale aller de la prestigieuse et si exigeante Champions League africaine. Dans un stade de Bologhine qui aura, certainement, les allures d'un cratère d'un volcan en éruption, les protégés de Miloud Hamdi chercheront surtout à mettre à profit le double avantage du terrain et du public pour s'assurer une marge sécurisante avant le retour à Lubumbashi. Auteurs d'un parcours exemplaire, les "Algériens" de l'USMA misent énormément sur cette première manche pour se rapprocher au maximum d'un sacre qui fait rêver Alger et qui fera assurément date dans les annales d'un football national qui aura, dès lors, réussi la gageure de garder le trophée tant convoité au pays une année après le sacre historique de l'ESS. La mission de la belle mécanique usmiste ne s'annonce toutefois pas de tout repos face à un Tout-Puissant Mazembe dont la force première est, incontestablement, l'immense expérience de ses joueurs. À ce sujet précis, la comparaison entre les deux clubs ne tient aucunement la route. Car si l'USMA disputera aujourd'hui sa toute première finale africaine, le TPM a déjà une réputation continentale bien établie à la faveur d'un palmarès tout simplement éloquent. Vice-champion du monde des clubs en 2010 face à l'Inter de Milan, quadruple vainqueur de la Ligue des champions de la CAF (1967, 1968, 2009 et 2010), finaliste en 1969 et 1970, deux fois vainqueurs de la Supercoupe de la CAF (2010 et 2011) et vainqueur de la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe (1980), le club de Lubumbashi se présentera en ogre continental à Omar-Hammadi. Même individuellement, le vestiaire usmiste souffre énormément de la comparaison dans la mesure où, à l'inverse des Nadji and co, les Corbeaux ont déjà volé bien haut avec cette statistique affolante indiquant qu'au moins 80% de l'effectif du TPM a déjà disputé au moins une finale d'une compétition continentale ou majeure.
Mazembe, tout puissant d'expérience ! Dans le détail, Robert Kidiaba, Jean Kasusula et Joël Kimwaki ont soulevé cette Ligue des champions en 2009 et 2010, ont été finalistes de la Coupe du monde des clubs en 2010 et ont aussi remporté deux trophées de la Supercoupe de la CAF (2010 et 2011). Kidiaba et Kimwaki ont, en parallèle, gagné le CHAN 2009 en Côte d'Ivoire. Roger Claver Assale, Sylvain Gbohouo et Christian Koffi Kouame, les trois internationaux ivoiriens ont, de leur côté, animé la finale de la Coupe de la CAF 2014, perdue pendant le money time devant Al-Ahly. Les deux premiers cités ont été couronnés champions d'Afrique avec les Eléphants au mois de février de cette année. Les deux Zambiens Rainford Kalaba et Nathan Sinkala sont, pour leur part, champions d'Afrique en 2012 avec les Chipolopolos. Leur compatriote Given Singuluma a, à son actif, deux Ligues des champions, deux Supercoupes d'Afrique et une place en finale du Mondial des clubs de la FIFA. Tous sont aussi finalistes de la Coupe de la CAF en 2013 avec le TPM. Quant aux Ghanéens Gladson Awako et Solomon Asante, le premier est du groupe des jeunes (U20) champion du monde en 2009 devant le Brésil en Egypte, alors que le second est finaliste de la CAN 2015 avec les Black Stars. Avec le TPM, ils sont finalistes de la Coupe de la CAF en 2013. R. B.