Avec des souvenirs indélébiles de leur dernier match de Coupe de monde au Beira-Rio de Porto Alegre et des rêves plein la tête d'une présence tout aussi remarquée au pays de Poutine, les Verts entameront, cet après-midi, la rude campagne qualificative devant les emmener jusqu'en Russie, en 2018, où ils espèrent briller comme ils l'avaient fait l'année dernière au Brésil. Dispensés du 1er tour des éliminatoires grâce à leur rang et leur statut, les protégés de Christian Gourcuff partent, d'ailleurs, largement favoris au coup de sifflet initial de cette 2e étape et cette double confrontation face à la Tanzanie. Logiquement attendus au troisième et dernier tour de ces éliminatoires qui regroupera les 20 pays qualifiés, lesquels seront reversés en cinq groupes de quatre avec un visa pour la Russie pour chaque premier de sa poule, les Verts devront néanmoins confirmer leur statut et justifier leur rang en passant l'écueil tanzanien. Une mission, certes, largement à la portée des coéquipiers de l'intenable Ryad Mahrez, mais qui prend cependant des allures de pari assez risqué vu que la route aux poules de ces éliminatoires semblent, désormais, pavée de bien des difficultés dont les plus évidents ont trait au poids des absences, à la spécificité du contexte africain dans lequel se disputera cette manche aller ainsi qu'au doute qu'ont semés les deux récentes sorties amicales d'octobre dernier. Mais même privée de ses deux meilleurs éléments, le Valencien Sofiane Feghouli et le Portista Yacine Brahimi, auxquels s'ajoute une sérieuse alternative dans l'entrejeu en la personne du Montpelliérain Ryad Boudebouz, et d'un "taulier" du vestiaire qu'est Djamel Mesbah, la sélection nationale ne devrait pas, sauf catastrophe, être mise hors circuit par des néophytes tanzaniens dont presque personne en Algérie ne connaît un autre joueur que Samatta, rendu célèbre au pays de l'USMA par la double confrontation en finale de la Champion's League face au Tout-Puissant Mazembe et le penalty provoqué par Khoualed. Face à ce sans-grade du continent qu'est la Tanzanie, l'EN, en sélection expérimentée et rompue à ce genre de joutes à gros enjeux, devrait entamer le job au National Stadium de Dar Es-Salam, cet après-midi, avant de finir le boulot, mardi, à Tchaker. Sur le terrain, Christian Gourcuff devrait offrir au revenant Raïs M'bolhi l'occasion d'étrenner sa 43e sélection sous le maillot vert de la sélection, composer une défense plate avec le quatuor Zeffane-Ghoulam-Mandi-Medjani, aligner un milieu Mesloub-Taïder-Guedioura-Mahrez et lancer la paire Slimani-Belfodil en attaque. Au sifflet, c'est un trio arbitral malien composé de Mahamadou Keita, Balla Diarra et Drissa Niare qui officiera cette rencontre. Le quatrième arbitre, Harouna Coulibaly, est également Malien. R. B.