Un PV établi par le P/APC, sans être affiché pour un éventuel recours comme le prévoit la loi, de sept nouveaux bénéficiaires, qui ne figuraient ni sur la liste officielle remise à l'OPGI ni sur la liste additive, désavoue le wali d'Oran et l'APW. Apparemment, le courant ne passe plus entre le wali d'Oran et le P/APC de Oued Tlélat à cause des opérations de relogement. Après avoir refusé l'extension du PDAU lors du précédent mandat électif, puis dénoncé à la presse, le mois passé, les décisions du wali qualifiées d'unilatérales prises sans le consulter à propos du relogement de six familles à la Cité des 100 Logements RHP à Toumiat, voilà que l'édile récidive en éliminant plusieurs bénéficiaires de logements sociaux à la cité des 500 Logements située sur le territoire de sa commune. "Après trois années de la remise de la pré-affectation en 2011, l'avis favorable de la commission de recours de l'APW d'Oran et le contrôle du fichier national, j'ai reçu un ordre de l'OPGI, le 10/09/2014, pour verser les 30 000 DA de cautionnement mais une fois sur place on m'oriente vers l'APC. Surprise, le maire m'informe que j'ai été radiée de la liste officielle et mon logement a été octroyé à un autre bénéficiaire », affirme une des familles évincées. Une handicapée, mère d'une fillette, qui paye l'électricité et l'eau depuis plusieurs mois, a été également remplacée, à son insu, par un autre bénéficiaire. Idem pour les autres, surtout un homme divorcé, âgé de 48 ans, qui détient même un certificat de résidence du logement octroyé. Qui a radié les bénéficiaires pour les remplacer par d'autres ? En fait, un PV établi par le P/APC, sans être affiché pour un éventuel recours comme le prévoit la loi, de sept nouveaux bénéficiaires, qui ne figuraient ni sur la liste officielle remise à l'OPGI ni sur la liste additive, désavoue le wali d'Oran et l'APW. Plus grave, le représentant de l'ONM, membre de la commission d'attribution de daïra n'a ni émargé ni cautionné le PV qui fait polémique sur sa légalité renforçant la colère des mal-logés qui ne cessent d'amplifier. Face à cette injustice, et suite à une plainte contre une handicapée victime de ce nouveau PV, qui a rejoint son logement, le procureur de la République a exigé de l'OPGI de fournir les documents de sa radiation. En attendant, elle occupe toujours son logement initialement octroyé en attendant une décision de justice. Cependant, lors du point de presse organisé à l'occasion du relogement des 560 familles du bidonville de Cheklaoua, le wali d'Oran, Abdelghani Zaâlane, a instruit le nouveau chef de daïra de Oued Tlélat et le directeur de l'OPGI afin d'affecter les nouveaux bénéficiaires qui figure dans le nouveau PV au site des 400 logements en cours de réalisation, et non pas au site des 500 logements où les victimes ont bénéficié de toits. Tout semblait renter dans l'ordre mais coup de théâtre, l'après-midi même, les 7 bénéficiaires de la nouvelle liste du P/APC ont été affectés au site des 500 logements et non pas celui des 400 et ont occupé les logements des victimes. Et on apprend aussi que 7 logements étaient vides depuis une année et non pas 5 comme annoncé. "Connu pour sa rigueur et son impartialité, le chef de l'exécutif de la wilaya d'Oran doit nous rendre justice", confie une victime.