Les 13 zones d'activité (ZAC) implantées dans la wilaya de Bouira souffrent d'une léthargie chronique. Elles n'existent que sur le papier, parce que dans les faits, elles sont, soit à l'abandon, soit carrément improductives. Afin de pallier cette situation embarrassante, le wali de Bouira, Nacer Maaskri, compte entreprendre un véritable plan de relance de ces zones. Hier, aux zones d'activité d'El-Hachimia et de Sour El-Ghozlane, où il était en visite d'inspection, le chef de l'Exécutif de Bouira a insisté sur "la dynamique" qu'il faudrait insuffler à ces périmètres d'activités. "Nous devons faire de ces zones des endroits d'émergence économique. Pour cela, l'Etat est aux côtés des investisseurs sérieux et créateurs de richesses", a-t-il martelé. Au niveau de la zone d'El-Hachimia, qui comporte 11 projets, dont 2 seulement sont entrés en activité, le wali s'est vu soumettre l'éternelle problématique de la viabilisation par les investisseurs. "Nous manquons de gaz, d'eau et d'électricité", se sont-ils plaints. À ces doléances, Maaskri s'est dit "conscient" des contraintes soulevées et s'est engagé à y remédier incessamment. Quant à certains investisseurs qu'il a qualifiés de "paresseux", le wali a eu des propos fermes : "Il ne suffit pas de venir vous plaindre (...) Mettez-vous au travail !" Il faut dire qu'au niveau de certains chantiers, la cadence des travaux est au ralenti. Des parcelles de terrain laissées en friche et des amas de gravats "décorent" le paysage. La zone est répartie en 42 lots sur une superficie cessible de 48 685,19 m2. Du côté de Sour El-Ghozlane, la situation n'est guère meilleure. En effet, sur un total de 37 projets, seuls 9 sont en exploitation, 14 sont à l'arrêt, 8 ne sont toujours pas lancés, 9 sont en cours de lancement et 6 laissés vacants. Les différents investisseurs inspectés ont donné du fil à retorde au wali. "Vous voulez me rendre fou ! On vous donne des assiettes, vous les abandonnez et ensuite, vous en réclamez d'autres", dira-t-il à un investisseur "négligent", mais visiblement trop gourmand. Au terme de sa visite, le wali insistera sur "l'assainissement" du foncier industriel et l'exploitation "efficiente" des zones déjà existantes, avant d'envisager la création de nouvelles. R. B.