La JS Kabylie a perdu hier après-midi au stade Ahmed-Zabana pour la toute première fois depuis huit longues années face à un Mouloudia d'Oran bien plus réaliste à l'issue d'un classique qui n'a valu que par sa seconde période. La première mi-temps de ces retrouvailles entre Oranais et Kabyles a, ainsi, été bien tristounette et sans relief. Sans attrait aucun, ce premier half verra un bien malhabile MCO et une toute aussi maladroite JSK se contenter de longues balles vers l'avant, refusant par moment même de jouer au football. Il aura fallu attendre cet éclair de Ferrahi à la 42e minute conclu, toutefois, d'une bien gauche façon pour enfin voir une première action digne d'être citée. Bien plus dynamique, la seconde période verra en premier les Oranais tenter de prendre à défaut le jeune Messaoudi. Mais la puissante tête de Benyahia successive à un coup franc de Kamel Larbi à la 49' passera au-dessus de la barre transversale d'une JSK qui répliquera par le même Ferrahi, lequel, bien placé aux abords de la surface mouloudéenne, déclenchera une belle frappe sur laquelle Natèche se coucha bien (57'). Il était, toutefois, bien dit que la réussite était du côté des Rouge et Blanc d'El-Hamri qui, pour leur première tentative cadrée, ouvriront le score à la 62e minute de jeu lorsque suite à un centre en cloche de Athmani qui lobera l'inexpérimenté Messaoudi, le longiligne libyen Zaâbiya se chargera de placer une tête à bout portant qui réveillera un Zabana Stadium qui commençait à s'endormir. Les poulains de Dominique Bijotat monopoliseront, par la suite, le cuir, sans pour autant se montrer percutants ou réellement menaçants, à l'inverse d'un MCO qui parviendra à doubler la mise et à faire le break à un quart d'heure du coup sifflet final de M. Abid-Charef par le biais de Nessakh qui, au beau milieu d'un cafouillage dans la surface kabyle, reprendra la balle qui ricochera sur la base du montant droit de Messaoudi avant de finir sa course dans les filets. C'en était fini des espoirs kabyles de refaire surface, encore moins de renverser la vapeur en leur faveur, eux qui n'ont pas perdu à Oran depuis le mois de mai de l'an 2007. R. B. Bijotat : "Le bilan n'est pas correct" "J'avais mis en garde mes joueurs contre certaines erreurs qui pouvaient nous coûter cher comme celles qui ont permis à notre adversaire de nous imposer un rythme un peu plus soutenu. J'avais espéré que l'on tienne le 0-0 un peu plus longtemps. À la fin du match, j'ai fait le bilan de ces quatre mois avec mes joueurs dans le vestiaire et, ma foi, il n'est pas correct." Bouali : "Nous sommes contents" "Cette victoire nous rend contents. Ni soulagés ni satisfaits. On avait besoin de ces trois points. Les joueurs ont bien fait le job. Nous avons réussi une bonne première période. Nous avons monopolisé la balle et fatigué notre adversaire. En deuxième période, nous avons marqué ces deux buts qui nous ont assuré la victoire."
Hannachi : "Menad et sa bande ont cassé la JSK" "Ceux qui aiment la JSK l'aident et la soutiennent, notamment dans ces moments difficiles, pas comme cette pseudo-opposition de Menad et sa bande qui veulent nous casser. Ils nous ont perturbés durant l'été. On a, certes, fait un mauvais recrutement, mais on l'assume. Nous tâcherons de réussir notre marché hivernal. Nous libérerons un ou deux joueurs qui n'ont rien à voir avec le football. Mais que les vrais supporters de la JSK se rassurent. Nous ferons une bien meilleure seconde partie de saison. Moi, j'aime la JSK. Je la sers depuis cinquante ans. Rien qu'aujourd'hui, je me suis levé à 6h du matin pour emmener Doukha effectuer une IRM", dira, en substance, le président kabyle à sa sortie du vestiaire, tout en "refusant de faire porter la responsabilité à Bijotat, mais plutôt aux joueurs qui ont écopé de nombreux cartons, en raison de leurs absences face au MCO." Un supporter kabyle transféré à l'hôpital Victime d'une crise d'épilepsie selon certains témoins au moment où d'autres évoquaient une crise cardiaque, un supporter de la JSK a été transféré en urgence à l'hôpital de la ville. Des informations le donnant pour décédé ont même fait le tour des vestiaires. R. B.