Une pétition, initiée par les comités suisses de soutien au peuple sahraoui, a été lancée le 1er janvier à l'échelle européenne, voire mondiale, demandant au Conseil de sécurité des Nations unies d'organiser le référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui "avant la fin 2017". Dans un appel intitulé "Sahara occidental – Référendum maintenant !", les promoteurs suisses appellent "toutes les personnes éprises de justice à travers le monde" à signer la pétition et à la faire connaître le plus largement possible, en précisant que la récolte de signatures se fera du 1er janvier au 15 août prochain. Coïncidant avec le 40e anniversaire de la République sahraouie (RASD), cette pétition avec toutes les signatures récoltées sur internet (consulter le site www.westernsahara-referendum.org) sera remise à l'instance onusienne en septembre 2016, "avant la session de la Commission de décolonisation". Dans leur lettre aux "amis du peuple sahraoui", ils estiment "qu'il est grand temps pour l'ONU de passer aux actes". "Depuis 1965 et jusqu'à ce jour, l'ONU affirme le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, sans que ces déclarations ne soient transformées en actions concrètes", écrivent-ils, notant que la décolonisation du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, doit enfin être réalisée "sans tarder, selon les règles que l'ONU elle-même a fixées". Dans un autre document explicitant les "raisons" du lancement de la pétition, il est souligné que depuis 1963, le Sahara occidental figure sur "la liste onusienne des territoires non autonomes". Il est également rappelé l'avis juridique de la Cour internationale de La Haye (octobre 1975), constatant "qu'il existe une population autochtone au Sahara occidental et qu'il n'existe aucun lien juridique de souveraineté territoriale du royaume du Maroc sur le Sahara occidental". Par ailleurs, il est fait mention de l'occupation "illégale" du territoire sahraoui et du dérapage de l'Espagne qui a négligé "son devoir de décolonisation". L'entêtement du Maroc s'est poursuivi, même après son acceptation du Plan de paix de 1991. Et alors que les Sahraouis sont maintenus dans les situations de privations et de violations des droits humains, le royaume du Maroc, "en violation de la 1re Convention de Genève", a procédé au peuplement du territoire et "exploite les richesses naturelles à son propre profit, avec la complicité d'entreprises multinationales". H. Ameyar