La confiance est loin d'être de mise entre Téhéran et les capitales occidentales, même après la mise en œuvre de l'accord conclu entre les deux parties sur le dossier du nucléaire iranien. En effet, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé hier dans des déclarations en marge d'une conférence sur l'énergie à Abou Dhabi que l'entrée en vigueur de cet accord était "une bonne chose", mais a prôné "la vigilance" dans son application. L'entrée en vigueur samedi de l'accord sur le programme nucléaire iranien, conclu le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances, "est une bonne chose (...) mais nous entendons être extrêmement stricts sur la surveillance de sa mise en œuvre", a déclaré Laurent Fabius, avant d'ajouter : "Nous allons être très vigilants." Il a espéré que "l'état d'esprit qui a permis cet accord aura des conséquences positives sur l'attitude générale dans la région de la part de l'Iran", indiquant que les pourparlers de paix syriens, prévus le 25 janvier à Genève, offriraient "une première occasion" pour tester la volonté de Téhéran. Le chef de la diplomatie française, qui se rend aujourd'hui en Arabie Saoudite avant une visite la semaine prochaine à Paris du président iranien Hassan Rohani, a en écarté une médiation de la France entre Riyad et Téhéran qui ont rompu leurs relations, mais a dit "parler avec tout le monde". Sur cette possible médiation française entre le royaume et l'Iran, il a répondu : "Une médiation, ce n'est pas le terme exact. Mais nous parlons avec les uns et les autres." "La France a des positions qui sont connues. Elle a des amitiés qui sont connues. Et en même temps, c'est un pays totalement indépendant qui recherche la paix e la sécurité, qui n'a pas d'agenda caché et qui parle avec tout le monde", a-t-il tenu à souligner. M. T./Agences