Résumé : Tout à sa colère, Selma n'a pas vu qu'il était bouleversé. Il a failli perdre son père. Il a fait un malaise. Ses sœurs étaient occupées. Selma se plaît à lui rappeler que si c'était elle qui était chargée de le surveiller, ils l'auraient tous blâmée. Alors qu'elle regarde par la fenêtre, elle aperçoit sa mère descendant d'un taxi... -Lyès, je voudrais que tu me laisses seule un moment. Je vais avoir de la visite... Il la regarde surpris. -Et pourquoi je partirais ? Qui vas-tu recevoir ? -Ecoute, je veux parler avec ma mère seule ! J'ai des choses à lui dire et je ne veux pas que tu y assistes ! Je t'en prie Lyès, sors ! -C'est ta mère, tu ne dois pas lui manquer de respect ! Le passé est derrière nous ! Quoi qu'elle ait pu faire, il lui semblait que c'était pour ton bien ! -Va raconter ça aux autres ! Je t'en prie, laisse moi avec elle ! -Promets-moi de ne pas être grossière ! Garde en tête que c'est ta mère et que tu es son unique enfant, lui dit-il. Que tu lui dois tout, malgré tout ! -Oui, oui, mais pars ! Lyès sort avant l'arrivée de sa belle-mère. Même s'il ne la porte pas dans son cœur, il ne lui a jamais manqué de respect. Cela ne risquera pas d'arriver. Il tombe sur elle, dans les escaliers. -Aâslama khalti, dit-il en lui faisant la bise. Comment vas-tu ? Baya reprend son souffle et lui répond, toute heureuse de son accueil. -Hamdoullah wlidi... On m'a dit que vous étiez revenus ! Je suis contente, tu ne peux pas savoir à quel point ! -J'imagine, oui... Je dois y aller, mais Selma est à la maison, lui dit-il. Je te verrais plus tard ! Baya le regarde partir, puis monte. Elle n'a pas à frapper, sa fille l'attend, l'air mauvais. Elle veut l'embrasser, mais Selma tourne la tête. -Le temps ne t'a pas arrangée, remarque Baya en entrant. J'étais heureuse en apprenant ton retour ! Quand es-tu revenue ? -Je ne me souviens plus, répond-elle sèchement. Pourquoi es-tu venue ? -J'ai appris la mort de ta belle-mère. Je suis passée les voir. -C'est vrai que tu t'entendais bien avec elle, ironise la jeune femme. Au point de leur donner les biens de papa ! -Benti... Selma se bouche les oreilles en secouant la tête. -Non, ne dis pas benti ! Si tu n'avais pas marchandé avec mes bourreaux, je ne serais pas partie d'ici ! Je n'aurais pas abandonné mon enfant ! Je ne serais pas restée toutes ces années sans lui ! Tu ne peux pas savoir combien je t'en veux ! -Selma benti, je te jure que... -S'il te plaît, ta présence me met hors de moi ! S'il te plaît, pars ! Je ne te considère plus comme ma mère depuis longtemps ! C'est de ta faute si j'ai souffert tout ce temps ! Que mon fils s'est retrouvé sans moi, sans sa mère pour l'aimer et le protéger ! Hamdoullah, Lyès a su prendre les choses en main, alors que j'imaginais le contraire ! -Personne ne t'avait demandé de partir, lui rappelle Baya. J'ai eu ma part de souffrance ! Je te croyais morte ou proie retenue prisonnière par une bande de criminels ! Je n'en dormais plus ! -Ma prison était ici, rectifie la jeune femme, pleurant de rage. La bande de criminels, c'était vous ! Vous avez tous œuvré pour que je jette l'éponge ! Je ne pouvais rien emmener de cette prison ! Pas même mon fils... (À suivre) A. K.